On notera que dans les Yvelines, le PC et le PG n'ont pas encore annoncé les noms de leurs candidats.
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Philippe Brillault : « Yvelines Renouveau souhaite lancer une nouvelle génération d’élus »
> Lotfi Hammoumraoui
Philippe Brillault, maire du Chesnay et candidat à l’élection cantonale dans le canton de Le Chesnay-Rocquencourt a lancé, il y a quelques jours, le rassemblement « Yvelines Renouveau ». Nous sommes allés à sa rencontre afin d’en savoir davantage sur cette action mais également pour connaître le regard qu’il portait sur le Département.
Philippe Brillault, vous venez de créer "Yvelines Renouveau", expliquez-nous le but de cette action ?
Philippe Brillault : "Yvelines Renouveau" est un rassemblement apolitique et populaire de personnes concernées par la politique locale. Cela s’adresse aux élus mais également aux personnes issues de la société civile qui ont envie de prolonger leur vie quotidienne dans la vie politique. "Yvelines Renouveau" souhaite ainsi lancer une nouvelle génération d’élus locaux car ce qui est certain aujourd’hui, c’est que les machines de partis politiques mettent en place des personnes d’appareils plutôt que des personnes réellement impliquées dans la vie locale.
Avec Philippe Pivert, que je connais depuis pas mal d’années, nous avons amorcé ce mouvement ensemble après avoir rencontré énormément d’élus qui avaient envie de s’investir dans ces cantonales, mais dont la plupart a peur de représailles politiques.
Considérez-vous comme Philippe Pivert que certains conseillers généraux ont fait leur temps ?
P.B : Certains candidats investis par la droite sont obsolètes. Il y a des conseillers généraux qui font un travail en phase avec la réalité du terrain, je pense au maire de Viroflay, Olivier Lebrun, ou à Bertrand Devys (NDLR : conseiller général du canton de Versailles Nord Ouest) par exemple, mais il y en a d’autres, on se demande effectivement ce qu’ils font encore là ?
En mars 2010, alors tête de liste sur la liste DLR Yvelines (aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan)
La liste des candidats investis par la majorité départementale a été, semble-t-il, validée par Valérie Pécresse. C’est donc l’UMP qui a proposé ses noms pour les cantons qui se libéraient. Est-ce que les élus locaux ont été interrogés sur ces choix ? En aucun cas. Il y a eu un renouvellement de personnes dans des cantons, sans que les élus aient été sollicités et alors même que certains auraient souhaité être candidat.
J’ai l’impression que c’est une petite cuisine de minorité de personnes qui est assez loin du besoin local. Notre démarche « Yvelines Renouveau » ne s’inscrit pas dans cette logique et souhaite proposer des élus issus du terrain.
Un exemple dans notre canton : Jean-Louis Berthet, investi par l’UMP et conseiller général sortant n’a plus aucun mandat local depuis longtemps et approche les 70 ans. Pourquoi se représente-t-il ? N’y-a-t-il personne qui souhaite lui succéder ? En politique, il faut aussi savoir passer la main.
Quel regard portez-vous sur le département ?
P.B : Mon ressenti est que le conseil général est géré par des administratifs et que certains élus sont éloignés du terrain. Je crois que c’est le défaut majeur de notre département, une gouvernance administrative extrêmement loin d’une gouvernance politique. C’est un déficit qu’il faut combler.
Je trouve que les conseillers généraux manquent de présence auprès des élus. Preuve en est, je n’ai jamais vu notre conseiller général en mairie en relais sur certains dossiers. Il a neigé récemment, est-ce que j’ai eu un coup de fil du conseiller général pour savoir comment cela s’était passé au Chesnay ? Rien du tout.
Je crois qu’il faut remettre du lien de façon plus marquée. Nos conseillers généraux ne doivent pas être une petite caste d’élus alors que comme le conseiller municipal, le conseiller général doit être le relais d’une population au sein de l’assemblée départementale.
Selon vous, quel va être l’enjeu des cantonales de mars 2011 ?
P.B : C’est la seule élection avant les Présidentielles de 2012. Elle sera riche d’enseignements. Est-ce que les gens vont voter pour leur canton ou est-ce qu’ils vont aller manifester une intention politique nationale ?
Pour ma part, je crois que pour faire voter les électeurs, il faut leur montrer l’intérêt des cantonales par rapport à la réforme des collectivités territoriales qui est un réel enjeu d’avenir. C’est ce que je vais m’atteler à faire dans mon programme.
- Autres candidats déclarés dans le canton Le Chesnay-Rocquencourt : Jean-Louis Berthet (UMP), Claire Mourier (PS), Laurence Ladurée (EELV), Michelle Sakoschek (FN)