de Artisan-Politologue » Mar 25 Jan 2011 13:05
La position de Delanoë est bien sûre partisane, mais je ne suis pas loin de faire la même analyse que lui. Plutôt à moyen terme tout de même.
La droite a été assez chahutée lors des municipales de 2008 notamment à Asnières. La gauche a su solidifier ses fiefs récents ou reconquis récemment, tels Clamart et Fontenay-aux-Roses. Est-on sûr que l'après-Balkany à Levallois, l'après-Devedjian à Antony, l'après-Santini à Issy et même l'après-Ceccaldi à Courbevoie se conjuguent toujours à droite?
En 1983, le RPR a su faire tomber des fiefs communistes et socialistes par la conjonction d'une vague bleue, mais également de la tertiarisation de la population active de ces communes. Or, cet électorat a tendance à évoluer à gauche, et de plus en plus de diplômés et professions intellectuelles, chassés de Paris par les loyers prohibitifs, élisent domicile dans ce département qui a un standing supérieur au 93 et au 94, mais reste un poil plus abordable que la capitale. Contrairement aux populations arrivées antérieurement et acquises à la droite, la sécurité et le business ne sont pas leur priorité. Ils recherchent plutôt animations culturelles et services publics, ce que certaines municipalités PS, comme à Clamart, ont bien compris.
Le 92 comptant plus de cantons que de communes, les cantonales peuvent servir d'accélérateur à cette mini-vague rose qui a sévi lors des municipales de 2008. Et comme les familles Sarkozy et Balkany ont juré la perte de Devedjian par tous les moyens, y compris faire gagner localement la gauche, il peut y avoir une ou deux surprises ici ou là....
Vudeloin a raison, en 1964 les gaullistes ont fait de la "gonflette" en redécoupant la Seine et la Seine-et-Oise, mais ces équilibres géopolitiques ont été quelque peu chamboulés depuis par les mutations sociologiques. Ainsi, il est fort possible qu'un éventuel basculement à gauche des Hauts-de-Seine, en 2014 par exemple, s'accompagne de la prise du Val-de-Marne par la droite.
Manu