Gaudin et Guérini lancent la campagne des cantonales
Les patrons départementaux de l'UMP et du PS ont inauguré des locaux de campagne, hier à Marseille
Jean-Claude Gaudin a réclamé des effectifs supplémentaires à son ami Brice Hortefeux. Il attend désormais une attention toute particulière de l'État sur la sécurité à Marseille.
Jean-Claude Gaudin a choisi de démarrer la campagne avec Solange Biaggi en centre-ville... (à g.) pendant que Jean-Noël Guérini était avec Charles Vigny dans le 12e.
Photo Florian Launette
Autant entrer directement dans le dur. En ténors aguerris de la politique, Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérini ont choisi des terrains hostiles pour lancer, chacun de leur côté vers 19 heures hier, la campagne des cantonales.
Alors que le maire UMP de Marseille, et patron de la fédération avec Renaud Muselier, débutait le bal qui le mènera au scrutin de mars dans le canton de Notre-Dame-du-Mont, tenu par le divers gauche Jocelyn Zeitoun, le président socialiste du Conseil général et premier secrétaire fédéral du PS ouvrait sa route à Montolivet. Un secteur dont le conseiller général sortant est l'UMP Maurice Rey. "J'adore le terrain et les campagnes électorales, se régale Jean-Noël Guérini dans le local peint en rouge où l'on croise notamment René Olmeta et Christophe Masse, ancien titulaire du poste et actuel sortant à Château-Gombert. La tâche s'annonce intense, mais je suis convaincu que Charles Vigny viendra renforcer notre majorité."
A ses côtés, le candidat socialiste lisse sa barbiche. Ancien directeur général des services puis conseiller du président au Département, le conseiller communautaire consent que "ce sera très compliqué. La sociologie du canton n'a pas beaucoup évolué, le FN reste fort et la droite bien implantée."
Même prudence à droite où Solange Biaggi, adjointe UMP au maire déléguée au centre-ville, inaugure son local de la rue Breteuil avec Jean-Claude Gaudin et une cohorte d'élus, parmi lesquels le sénateur Bruno Gilles, les députés Valérie Boyer et Dominique Tian. "C'est un beau challenge face à Jocelyn Zeitoun. Ce canton est toujours tombé à gauche à cause des triangulaires. Cette fois, avec la présence du FN et des écologistes, je m'attends à tout." Suffisant pour donner de la confiance à Jean-Claude Gaudin. À l'instar de celui qui fut son challenger aux municipales de 2008, le vice-président du Sénat joue la gagne. "Ce canton est largement à portée de main. Nous y avons quantité d'amis. Il faut tous les mobiliser."
Dans la besace, des arguments jetés sur le terrain de l'adversaire. En évoquant avec satisfaction les initiatives prises par la Ville sur le logement social ou un prix de l'Organisation mondiale de la santé reçu pour la politique en faveur des seniors, le maire aspire les compétences du Département. "En gagnant cette élection, nous pourrons renforcer notre poids et notre présence au Conseil général." Pendant ce temps et tout en défendant son bilan, Jean-Noël Guérini joue sur le contexte national pour motiver ses troupes. "2011 sera l'année de la victoire qui annoncera le changement attendu en 2012", assure-t-il. Pas de round d'observation.
À 71 jours du premier tour, à 18 mois des législatives et trois ans des municipales, les cantonales ont déjà pris le visage d'un duel à distance.
Marseille : Guérini mise sur une gauche rassemblée aux cantonales
Publié le vendredi 21 janvier 2011 à 16H36
Le président socialiste du Conseil général a présenté hier ses 29 candidats
Pas de grand meeting, plutôt une campagne de proximité. "Mais en tenant compte du contexte national, prévient Jean-Noël Guérini. Il faut faire une campagne politique gauche contre droite. Démontrer ce que font l'UMP et le gouvernement sur l'emploi et l'école. Expliquer que ce n'est pas le Conseil général qui supprime les postes d'enseignants."
Bref, préparer la confrontation de 2012. Face au président du Conseil général, les 29 candidats socialistes ou apparentés aux cantonales dans les Bouches-du-Rhône prendraient presque des notes. À deux mois de l'échéance, le PS et ses alliés, radicaux de gauche et Mouvement Républicain et Citoyen, sont en position de force, détenant huit des onze cantons renouvelables à Marseille. Et 14 sur 18 dans le département. Mais restent vigilants.
D'abord parce que la gauche part en ordre dispersé. "Il y aura un accord de désistement républicain avec les communistes, assure toutefois Jean-Noël Guérini. Quant à Europe écologie, ils partent seuls au premier tour, mais nous sommes en discussion pour un accord complet avant le second tour." Autre motif de préoccupation, la montée en puissance dans les sondages du Front national.
Dans un scrutin où il faudra 12,5% des inscrits pour être au second tour et où la prévisible forte abstention brouillera les cartes, des duels avec le FN ne sont pas à exclure. "Je suis très inquiet, reprend le président du Département. Le FN monte par rapport à la misère humaine et sans les investissements du CG, le chômage et le FN seraient encore plus hauts. Nous le combattrons."
Le sourire revient, en revanche, lorsqu'on évoque l'UMP et le climat des affaires à Marseille. "Ils font de la mousse. Ce jeu de rôle ne nous émeut pas", tranche le patron des socialistes qui présentera son programme le 17 février à Allauch.
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La liste :
À Marseille. Marie-Arlette Carlotti (Cinq-Avenues); Janine Ecochard (La Capelette); Christophe Masse (Les Olives); Cédric Matthews (Sainte-Marguerite); René Olmeta (La Pomme); Benoît Payan (Mazargues); Michel Pezet (Saint-Just); Denis Rossi (Saint-Barthélémy); Antoine Rouzaud (Le Camas); Charles Vigny (Montolivet); Jocelyn Zeitoun (ND-du-Mont).
Dans les Bouches-du-Rhône. Michel Amiel (Les Pennes-Mirabeau); Patrick Arnoux (Aubagne Est); Oula Azouz (Port-St-Louis); Vincent Burroni (Châteauneuf - Côte bleue); Hervé Chérubini (St-Rémy); Daniel Conte (Eyguières); Richard Eouzan (Allauch); Loïc Gachon (Vitrolles); Jacky Gérard (Lambesc); Vincent Gomez (Marignane); David Grzyb (Arles Ouest); André Guinde (Aix Sud-Ouest); Jean-Pierre Maggi (Pélissanne); Mario Martinet (Berre l'Étang); Alexandre Medvedowsky (Peyrolles); Jean-Pierre Repiquet (la Ciotat); Jean-René Soler (Tarascon); Roger Tassy (Trets).
François TONNEAU
http://www.laprovence.com/article/politique/marseille-guerini-mise-sur-une-gauche-rassemblee-aux-cantonales
Ily a François Hamy qui va aller se frotter à son compagnon d'opposition municipale Alexandre Medvedowsky, sortant PS, dans le canton de Peyrolles. Il y a Abbassia Bachi, qui a été des campagnes de Michel Pezet en 2008, d'Hervé Guerrera en 2009 et d'Europe Écologie à la dernière régionale pour porter, entre autres choses, la voix des femmes dans le canton d'Aix sud-ouest. Il y a encore Marie-Nicole Payet, "écologiste depuis toujours" qui avait flirté avec les 9% à la cantonale partielle de Trets en 2002 et qui repart défendre la haute vallée de l'Arc Un homme, deux femmes et pas des tas de possibilités : Europe Ecologie-Les Verts qui s'est renforcée dans l'hémicycle régional en mars dernier, n'a pas un seul représentant au Département.
Pour exister, les écologistes partent donc dans la bataille des cantonales, la plus confidentielle qui soit : couplée avec aucun autre scrutin, l'élection plus politique que populaire pourrait connaître des records d'abstention, tant 2012 et la présidentielle mobiliserait les esprits.
Présents partout
N'empêche, "il n'y a pas de bataille vaine", sourit Abbassia Bachi. "C'est très important d'être présent partout car nous sommes les seuls à proposer quelque chose de différent", assure François Hamy. Les grands axes de la campagne ? Les problématiques de solidarité, d'éducation et de la familleet une volonté d'impulser des politiques qui prennent en compte les urgences écologiques. Prévenir, par exemple, "des dommages que pourrait causer le projet Iter" dans le canton de Peyrolles, plaider pour un air plus pur dans la dense haute-vallée de l'Arc, "plus d'équité dans les choix sociaux et économiques" partout.
Avec le mot éthique en bandoulière : "Nous voulons mettre en avant les pratiques que nous souhaitons voir installer". Allusion voilée aux affaires qui émaillent en ce moment l'institution départementale dont les écologistes ne veulent pas pour autant faire un argument de campagne. Au jeu des appels au vote d'entre deux tours, un rapprochement avec les socialistes n'est pas à exclure : "Cela se fait toujours sur un mode contractuel", précise François Hamy. En terme programmatique, s'entend.
Tarascon : Grosse bataille en vue pour les cantonales
1 Les forces en présence Pour l'heure, six candidats sont déclarés. Trois à gauche, trois à droite. Pour la gauche, on retrouve Enna Dufour (Front de gauche-Parti communiste, conseillère municipale), Laurence Deleuze-Pialat (Divers gauche) et Jean-René Soler (PS).
A droite, Charles Fabre sera le candidat officiel de l'UMP. Lucien Limousin, conseiller général sortant, est étiqueté divers droite mais dit avoir plusieurs soutiens. Enfin, Valérie Laupies, partie dès l'automne dernier en campagne, représentera le Front National.
2 Fabre-Limousin : duel à gros enjeu Dans le match que vont se livrer le maire de Tarascon, Charles Fabre, et le conseiller général Lucien Limousin, se joue, certainement, une partie de l'avenir politique de la commune de Tarascon. Si Fabre venait
à l'emporter, il réduirait son principal rival à un simple mandat d'élu d'opposition. Limousin serait alors affaibli en vue des municipales de 2014. A l'inverse, si Limousin conservait son poste, il infligerait un sérieux désaveu à Fabre, qu'il avait déjà titillé lors des dernières municipales (au second tour, Fabre avait recueilli 42 % contre 38 % pour Limousin).
3 Quelle chance pour les outsiders ? Évidemment, le Front national sera l'épouvantail du scrutin. Après l'énorme score réalisé par sa liste au premier tour des régionales de Tarascon (30,71 %), Valérie Laupies a toutes les chances de figurer au deuxième tour du scrutin.
A gauche, ce sera sans doute plus compliqué pour atteindre le seuil de 12,5 % des inscrits. Enna Dufour, conseillère municipale communiste, sera en concurrence avec Laurence Deleuze-Pialat, ex-conseillère municipale qui avait réalisé 5,17 %, tout de même, aux dernières élections municipales. Elle se présente aujourd'hui sous l'étiquette du Parti ouvrier indépendant. Quant au PS, il a désigné Jean-René Soler, un ex du Parti de gauche. Reste à voir si le ras-le-bol antigouvernemental peut regonfler la gauche.
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