de vichyvichy » Ven 25 Mar 2011 09:05
Cette semaine de second tour me laisse quelque liberté — ! — et je prends celle d'un commentaire sur ce forum au vu, en particulier, des sévères attaques d'Asmodée que l'on m'a signalé hier et dont, à bien "la" relire, la syntaxe me rappelle effectivement celle de son mentor local, à moins qu'ils ne soient finalement une seule et même personne selon une pratique que j'ai pu mettre à jour voilà quelques mois quand Asmodée — que c'est commode ces pseudos ! — s'appelait d'un autre nom biblique.
Mais trois choses sur l'analyse déjà faite :
1.- on ne peut pas prétendre à une analyse politique un peu sérieuse en évoquant que l'on "culmine" à 528 voix et que l'on "s'effondre" à 390 ou à 224 dans un canton qui compte 8426 inscrits ; s'en tenir aux chiffres (au concret, oui) et à leur dynamique me paraît plus juste ;
2.- de la même manière l'abstention rend la comparaison des scores en voix complexe pour tous les candidats et à ce compte là , tout le monde perd, c'est quasi-mathématique et surtout pour ceux qui font les meilleurs scores. À cet égard, le score de Gérard Charasse à Cusset-Sud est loin de montrer une érosion : il "s"effondre" à 42% (contre 48% la dernière fois) avec une candidate PS, absente la dernière fois, qui "culmine" cette fois à 14% ;
3.- sur l'équation personnelle des candidats et/ou de leur mouvement localement, le Cevipof a coutume de comparer les scores nationaux et les scores locaux. Le PRG est à 1,53 nationalement ; le PS à 25,23...; c'est brutal mais ça a un sens ; la discussion, pour chaque candidat est donc davantage de savoir si les voix qu'il totalise sont celles de l'adhésion à son projet ou à sa personne (ils en rêvent tous et parfois le croient), celles obtenues par procuration de son parti ou d'une personnalité (c'est parfois le cas) ou celles du rejet d'autres et des autres (ça arrive).
et 4 sur le fond :
1.- tous les candidats de gauche ont été desservis par l'abstention. Je finirai, la semaine prochaine, quand elles reviendront en sous-préfetcure, une analyse des listes d'émargement mais clairement, sur les trois bureaux qui sont traités pour l'instant, la pyramide des âges des votants est, sur Vichy, assez terrible ;
2.- le vote sanction au niveau national sert le FN, bien sûr, mais aussi les partis d'opposition identifiés nationalement. Le PRG n'est plus de ceux-là (voir le score plus haut). Cela s'applique à tous les scrutins nationaux depuis 1974 sans aucune faille, ça s'est appliqué cette fois-ci et ça s'est ajouté à des intérêts convergents traduits, à droite, dans des consignes de vote interne bien curieuses ;
3.- la gauche, par sa structure, produit du village au pays, des candidats. Au point qu'il faut, en France, imaginer des primaires pour les départager. Localement, c'est la même chose. Je ne crois pas que dans son ensemble la gauche ait à rougir des qualités intrinsèques des gens qui aspirent localement à la représenter (même si se présenter et voir se voir en peinture sur tous les documents qu'on touche pendant deux mois et sur les murs de la ville pendant un au milieu de gens qui passent leur temps à vous encenser n'incitent pas, dans un sens comme dans l'autre, à trouver la juste distance que chacun doit avoir avec lui-même)... Mais encore faudrait-il qu'ils s'entendent. C'est pourquoi j'ai rencontré, avec d'autres PRG et à notre demande : les Verts ( le 20 octobre 2010 à 10 heures), le PC (le 24 septembre 2010 à 10 heures 30) et le PS (le 20 septembre 2010 à 16 heures) ; l'idée générale de nos interlocuteurs, à l'automne alors que nous avions encore le temps, c'était de dire : " on se présente partout !" car (pas toujours sous-entendu) "la droite est pliée en deux et on va tout gagner). Dont acte.
4.- l'union peut fonctionner. Je le vis dans mon boulot à l'Assemblée (on m'a rapporté qu'Asmodée — mais je ne le retrouve pas sur le site — parlait de "valet de parlementaire", mais c'est un tout petit peu plus que ça) où l'accord dans le groupe PS-PRG-MRC fonctionne au cordeau ; j'en parle d'autant plus facilement puisque Gérard Charasse, Jean-Michel Baylet, Jean-Marc Ayrault et François Hollande m'ont sollicité pour le rédiger. Je le vis aussi au groupe municipal où le travail se passe sans heurts et même dans une ambiance détendue et respectueuse. Je l'ai vécu avec René Souchon quand nous avons négocié l'accord PS-PRG aux régionales. Je le vois fonctionner au conseil général également. Je ne vois pas pourquoi, localement, cela ne peut pas se faire. On m'a dit, il y a quelques semaines que nous étions en position de force localement (encore ces histoires de leadership parfaitement inopérantes et inutiles : on est élu ou on est pas élu ; l'être presque, ou aspirer à l'être n'existent pas) et que c'est pour cela que nous voulions travailler avec les autres. On ne peut pas dire qu'au sortir de ce scrutin, je sois vraiment dans la même situation mais je continue de dire chiche. C'est pourquoi d'ailleurs, j'ai répondu à Pierre Gagnière qui m'a sollicité mardi que je voulais bien le rencontrer...
A vous tous,
Christophe Pommeray