de SALVAT » Sam 18 Déc 2010 18:50
Avec Brice HORTEFEUX, il y a comme un mouvement perpétuel et uniforme qui évite toute surprise : avant que de se lancer dans une aventure électorale, il suit un protocole immuable dont la première étape consiste dans la diffusion d'une rumeur sur une possible candidature de sa part pour imprégner le "milieu géographique" visé. Lui-même prend garde de ne pas apparaître en première ligne : il laisse à son entourage et ses "amis" le soin de se charger de ce travail préliminaire. Il aime à prononcer la phrase-clé qui donne alors lieu à exclamations de joie autour de lui :"je prendrai une part importante lors de ce scrutin" ou variante "je ne serai pas absent de cette campagne" La seconde étape, qu'il enchaîne, consiste dans l'achat de sondages visant à le rassurer sur ses"chances" : si ceux-ci confirment qu'il pourrait rencontrer des difficultés et que ce n'est pas gagné d'avance....il renonce en démentant avoir eu l'intention d'y aller et affirmant son soutien "très fort et confiant" à X ou Y qui, s'il échoue, portera la responsabilité de la déroute !
Passons sur une erreur de jeunesse en 1993 ; il se lance sur la seconde circonscription du Puy-de-Dôme où se présentait un protégé de Giscard : le vent d'une future défaite se levant, il se reporta sur la première où il réalisa, en pleine vague bleue, 13% des voix. L'électorat avait eu de quoi être désorienté !
Ainsi en fut-il pour les élections cantonales de 1974 (clermont-centre), ainsi eut-il quelqu'intuition pour les municipales de 1975 mais s'est rangé très vite derrière Giscard en acceptant une modeste 13ème place (Balladur venait d'être battu), ainsi se contenta-t-il de se faire accepter sur la liste Giscard en vue des régionales de 1998 et de 2004, où, par suite de l'échec et du désistement de VGE , il s'est retrouvé en première ligne pour conduire l'opposition à la Région, ainsi, en 2008, faisait-il dire et écrire dans les journaux et magazines qu'il allait jouer un rôle "de tout premier plan" dans la campagne municipale de clermont (ce serait "Brice de Clermont" par allusion au Niçois !!!) ; il disparut brutalement de la scène laissant le chantier à une conseillère qui réunit 22% des voix.....ainsi, après annonce tonitruante de son futur combat contre le président socialiste sortant de la région, s'est-il contenté de ne conduire que la liste du Puy-de-Dôme laissant l'entière responsabilité de la liste régionale à son ami MARLEIX, au prétexte de ses "lourdes responsabilités ministérielles" : son second, qui était également son sous-ministre, a du assumer et la campagne électorale et son échec !(cf. mes posts de l'époque rubrique régionales de 2010 Auvergne).
Depuis la déroute au niveau de la région mais aussi et surtout dans le Puy-de-Dôme, Vichy est devenue son objectif...jusqu'à l'accueil glacial que lui réserva Claude MALHURET...alors la députation ? Voilà que Gérard CHARASSE, député PRG sortant, ne semble pas affaibli sur le plan de la santé ni de la notoriété....alors reste le canton du Mayet : 4500 habitants : la bonne taille pour un ministre de l'Intérieur à la recherche d'un point de chute !Mais qui ne suffira pas à fonder le siège d'un conseiller territorial... les cantons voisins étant imperméables à l'UMP, le découpage sera intéressant à suivre.
Le Président SARKOZY s'y est rendu récemment : il a senti le climat et ne s'est pas aventuré à trop parler de celui qui le suivait à deux pas et attendit, en vain, dans les propos présidentiels, un encouragement fort et un soutien appuyé publiquement.
Une nouvelle aventure qui se marque par une généreuse attribution de décorations dans l'arrondissement de VICHY chaque week-end (à Clermont la source semble se tarir).
Une précaution à signaler : il a abandonné la présidence de l'UMP du Puy-de-Dôme, sous la pression de Giscard fils, mais en demeure Président...d'honneur....un retour dans le " 6 3" est donc possible puisqu'il ne l'aurait, ainsi, jamais quitté.
Bertrand SALVAT