de vudeloin » Mer 12 Jan 2011 18:57
Pour compléter l’information relative aux cantonales val d’oisiennes, quelques éléments issus des élections régionales 2010 sur quelques uns des points chauds du renouvellement de mars prochain.
Pour le canton de Franconville, détenu par le PS alors que la mairie est UMP, le canton recoupant les limites communales, on a les éléments suivants :
Les listes de gauche ont réalisé 4 083 voix lors des régionales au premier tour, dont 2 195 pour la liste PS, contre 4 058 suffrages aux listes allant du Modem au FN, dans un contexte de forte abstention ( la ville compte plus de 21 000 inscrits ).
Au second tour, la liste Huchon passe à 4 855 votes, quand la liste Pécresse plafonne à 3 942, soit plus de 900 voix d’écart.
Situation très ouverte, cependant pour les cantonales, compte tenu de tous les paramètres ( candidats, participation, etc…)
Pour le canton de Sannois, présentant les mêmes caractéristiques, la gauche est arrivée en tête au premier tour avec 3 447 voix contre 2 918 votes en faveur des listes allant du Modem au FN.
C'est-à -dire plus de 500 voix d’avance dans la ville de Yannick Paternotte, député de la 9e circonscription.
Au second tour, la liste Huchon obtient 3 979 voix et la liste Pécresse 2 852, soit là encore plus de 900 voix d’écart.
La réélection du candidat PS, victorieux lors d’une partielle, n’est donc pas impossible, notamment si le contexte des cantonales est proche de celui des régionales.
Dans le canton de Garges Est, constitué de ce que l’on peut appeler le « Vieux Garges « et de la commune de Bonneuil en France, de tradition de droite, on ne peut, sur les éléments disponibles, distinguer le vote des deux parties de la ville.
Toujours est il que l’écart à Bonneuil est favorable à la droite au premier tour ( 6 votes ) et à la liste Huchon au second ( 27 voix ).
Sur Garges les Gonesse, les listes de gauche font 2 456 voix au premier tour et 3 452 au second, contre 1 584 et 1 520 voix pour l’ensemble des listes de droite et du centre.
Très forte abstention sur la ville la plus pauvre du département, avec moins de 30 % de votants au premier tour.
Pour mémoire, Garges les Gonesse est plus peuplée que Franconville mais ne compte qu’un peu plus de 15 000 électeurs…
La réélection du candidat PS n’est pas impossible, d’autant que le PCF dispose encore d’une certaine force ( 8 % ) et que le NPA a réalisé 9 % au premier tour des régionales.
Passons maintenant à deux cantons pluricommunaux, avec celui de Beauchamp tout d’abord.
Canton sans continuité géographique ( héritage du découpage Poniatowski de 1976 ), le canton de Beauchamp regroupe deux communes à gestion de droite ( Beauchamp et Le Plessis Bouchard ) et une mairie communiste ( Pierrelaye ).
Au premier tour des régionales, les listes de droite et du centre ont réalisé 1 543 voix sur le chef lieu, 1 323 voix sur Plessis Bouchard et 706 voix sur Pierrelaye, soit un total de 3 572 suffrages.
Les listes de gauche et d’extrême gauche ont obtenu 1 242 voix sur Beauchamp ( débours de 300 voix ), 1 123 voix sur Plessis Bouchard ( retard de 200 voix ) et 936 voix sur Pierrelaye ( avance de 230 votes ).
Ce qui donne un ensemble de 3 301 voix, soit un retard de 271 voix sur l’ensemble du canton.
Au second tour, la liste Pécresse obtient 1 525 voix sur Beauchamp, 1 276 voix sur le Plessis Bouchard, 632 sur Pierrelaye, soit un ensemble de 3 433 suffrages.
La liste Huchon recueille 1 422 voix sur Beauchamp, 1 281 sur le Plessis Bouchard et 1 127 sur Pierrelaye, soit un total de 3 830 voix.
Ce qui donne une situation nouvelle, où pour la première fois depuis la création du canton, la gauche dispose de chances ( aux alentours de 30 % selon moi ) de s’emparer du canton.
Le changement de candidat à droite est un aspect essentiel.
Enfin, le canton d’Ecouen, détenu par le PS, et qui est composé d’une mairie socialiste ( le chef lieu bien connu pour le château abritant le Musée National de la Renaissance ) et cinq municipalités de droite.
Au premier tour, la gauche est arrivée en tête dans deux communes ( Ecouen et Ezanville ) avec 1 260 et 1 209 votes contre 1 160 et 801, soit un total de 2 469 voix contre 1 961.
Cette avance de la gauche a été corrigée par les quatre autres communes.
Saint Brice sous Forêt, commune à population mixte, un temps gérée par la gauche, donnait 1 459 voix au centre et à la droite contre 1 397 à gauche, soit 62 voix de plus.
Piscop, mairie PCF jusqu’en 1983, donne 150 voix à la droite et 74 à gauche, tandis que Le Mesnil Aubry et Le Plessis Gassot, communes rurales situées sur la route nationale, apportent 160 et 23 voix à la droite contre 121 et 2.
Au total, la gauche a réalisé 4 063 voix sur le canton, contre 3 753 aux listes du centre et de la droite.
Au second tour, respectant les mêmes principes que ceux observés dans les autres cantons ( légère remontée du nombre des votants notamment ), Saint Brice sous Forêt bascule à gauche et, fait plus étonnant encore, Le Mesnil Aubry l’accompagne pour 3 votes.
Sur les six communes, la liste Pécresse ne fait le plein que sur Saint Brice ( 1 460 voix au lieu de 1 459 ! ) et réalise au total 3 678 voix.
La liste Huchon, pour sa part, obtient un total de 4 716 suffrages, soit un plus de 650 voix sur le premier tour.
Même si, dans tous les cas, on peut penser que l’électorat Modem s’est en partie reporté sur la liste Huchon, le fait est que la progression de la gauche est manifeste dans toutes les situations ici évoquées.
Ce qui fait que la gauche peut fort bien conserver ce canton d’Ecouen, l’un des enjeux du renouvellement 2011.
A noter qu’en 2004, lors des cantonales, la gauche était arrivée de peu en tête sur le canton avec 5 166 voix contre 5 092 aux candidats de droite et du FN.
Et que l’écart était passé à 321 voix au second tour, avec 5 274 voix pour le candidat UMP et 5 595 pour le candidat PS.
Un candidat PS qui avait été élu en étant devancé dans sa ville d’élection, Ezanville.
Une situation confirmée aux municipales de 2008 où la liste UMP a réalisé 248 voix de plus que la liste de gauche.
La dynamique de mobilisation est donc essentielle, dans ces différents cantons, pour déterminer le résultat final.