de vudeloin » Mar 8 Mar 2011 22:03
Encore une analyse partisane, mais bon, ce n'est pas grave, nous commençons à être habitués, cher Prince Caspian...
Comment peut on faire nécessairement confiance à l'adjoint communiste d'un maire socialiste certes décrié mais qui ne ne prend pas forcément le temps, comme nous pouvons le faire, de regarder l'ensemble des situations locales, quand bien même ces situations sont sous tendues par un contexte national assez peu porteur pour le parti actuellement au pouvoir ?
Je ne vous ai pas caché, amis lecteurs, que, parmi les évolutions de ce département, ce qui peut se passer dans le Vexin, sur la Vallée du Sausseron ou ailleurs ne peut manquer de me surprendre.
Moi, que voulez vous, en 1976, quand les premières cantonales découpage Poniatowski ont eu lieu, j'ai vu Picard élu au premier tour à Magny en Vexin, Gernigon élu au premier tour à Marines et De Kerveguen élu au premier tour à Vigny, tous élus de la majorité de centre droit, et plutôt giscardienne, de l'époque.
Sans parler de Claudel, élu également au premier tour sur la Vallée du Sausseron.
J'ai aussi vu Bernard Février, alors maire centriste de Gonesse, se faire élire avec moins de 10 voix d'avance au second tour, à 'l'issue d'un dépouillement semble t il un peu spécial dans quelques communes du canton...
L’élection, malgré des témoignages concordants et des preuves tangibles de fraude, ne sera cependant pas annulée.
La même année, Roger Gaston, maire PCF de Goussainville, est passé au premier tour sur le canton de Goussainville, tandis que sur Luzarches, le canton, soigneusement amputé des municipalités communistes de Fosses et Marly la Ville, et la municipalité PS de Survilliers rattachées à Gonesse, tombait dans l'escarcelle de la majorité départementale, avec le docteur Dermer, maire de Châtenay en France.
Regardez un instant votre carte du Val d’Oise, prenez le recensement de la population, et regardez ce que cela fait, Luzarches et son canton sans les communes que je viens de citer…
Pour le coup, on rappellera aussi, la même année, que Sarcelles Saint Brice élit Raymond Lamontagne, gestionnaire d’une maison de retraite sujette à collecte de procurations électorales, élu de droite, face à Henry Canacos, le député maire PCF de Sarcelles à l’époque.
Sur Argenteuil, pas de souci, les trois sièges de l’époque, le troisième englobant aussi Bezons, furent acquis par le PCF, et au premier tour, d’ailleurs !
Taverny élut un conseiller général communiste ( Francis Arzalier qui échouera en 1977 lors des municipales face au socialiste Jean Pierre Le Coadic ) mais Beauchamp enverra Yves Carric, le maire du chef lieu, siéger au CG, notamment grâce à la riche idée de Michel Poniatowski de ne pas placer Méry sur Oise dans le canton, isolant ainsi le risque représenté par le vote en faveur de la gauche à Pierrelaye, mairie communiste.
Cergy élut un conseiller général MRG ( on sait ce qu’il en advint en 1979, je l’ai rappelé ) tandis que Garges les Gonesse élisait au premier tour le maire communiste d’alors, Robert Pochon, et que Villiers le Bel envoyait au conseil général Louis Perrein, le maire socialiste de la ville, futur sénateur.
Pour faire bonne mesure, Osny et Pontoise, dans la ville nouvelle, votaient pour des candidats socialistes.
Dans le conseil général de 1976, la gauche avait 15 élus et la droite et le centre 20.
Le PCF avait 9 élus : Argenteuil Bezons ( 3 ), Goussainville, Beaumont sur Oise, Taverny, Garges les Gonesse, Cormeilles en Parisis et Sarcelles Est.
Le MRG en avait deux : Saint Leu La Forêt ( François Gayet ) et Cergy ( Christian Jessen ).
Le PS en avait 4 : Villiers le Bel, Osny ( le canton étant aussi en partie sur Cergy ), Pontoise et Domont.
La majorité départementale tenait les cantons du Vexin ( Magny, Vigny, Marines et la Vallée du Sausseron, tous parmi les plus étendus et les moins peuplés ), Saint Ouen l’Aumône, l’Isle Adam ( avec Alfred Nomblot ), Beauchamp, Viarmes ( avec le président du CG Pierre Salvi ), Sarcelles Saint Brice, Luzarches, Gonesse, Ecouen ( avec le maire d’Ezanville Maurice Gigoi ), Eaubonne, Ermont ( avec le maire Jacques Berthod ), Soisy sous Montmorency ( Jean Faugeron maire ), Montmorency ( avec le maire Albert Noachovitch, le père de la fameuse avocate de l’émission de Julien Courbet ), Enghien les Bains ( avec le maire de Deuil la Barre Henri Hatrel ), Franconville ( avec le maire Alain Blondé qui sera battu l’année suivante aux municipales par la communiste Annie Brunet ), Herblay ( avec Roger Barat ) et Sannois avec le docteur Hovnanian, maire de Saint Gratien.
En 1979, la gauche gagnera le canton de Sannois ( pour le candidat PCF, poète et éditeur Francis Combes ), celui de Saint Ouen l’Aumône ( pour la PS Dominique Gillot, future ministre ) et, par surprise, le canton de Montmorency, avec le PS Piérot.
Elle échouera par contre à la conquête du canton de Gonesse, un canton « remodelé « par les services du Ministre de l’Intérieur, puisque Fosses, Marly la Ville et Survilliers en avaient été distraits pour être reversés sur le canton de Luzarches.
Ce qui, par simple coïncidence, permit à la majorité départementale d’alors de garder Luzarches ( tiré au sort pour n’être renouvelable qu’en 1982 ) et Gonesse.
Gonesse où, à l’époque, à part Vémars qui ne comptait pas encore les 2 000 et quelques habitants qu’elle compte désormais, il n’y avait aucune municipalité de sensibilité de gauche.
Pour le coup, notons juste qu’en 1982, le maire PCF de Fosses de l’époque, Gérard Lenoir, élu en 1977, fut élu conseiller général de Luzarches.
Et voilà comment, avant 1981, et en jouant habilement du ciseau ministériel, la majorité du conseil général du Val d’Oise resta à droite, le bout de l’affaire étant le débauchage de Christian Jessen, propulsé Vice Pdt du CG en échange de sa compréhension.
En 1982, il sera battu sans coup férir par la candidate PS Isabelle Massin, future maire du Cergy urbanisé des années 80 et 90…