de vudeloin » Jeu 20 Jan 2011 01:41
Même si avec la décision du Conseil constitutionnel, nous nous perdons en conjecture sur le nombre définitif des conseillers territoriaux comme sur la manière dont pourrait être conduit le découpage correspondant.
On sait que les juges de paix ont mis en évidence les trop grandes disparités de représentation des départements qui conduisaient, entre autres, à faire de la Haute Garonne, douzième département français en population, le premier département en nombre d'élus territoriaux.
La particularité de la situation haut garonnaise est que le nombre des conseillers territoriaux se situait en hausse par rapport aux 53 sièges actuels d'un Conseil général avec les inégalités habituelles de population allant de 2 000 à 40 000 habitants...
Au demeurant, même sans réforme territoriale, un regard sur la carte des cantons me paraissait nécessaire...
Pour donner un exemple encore plus précis, nous avons, au niveau des circonscriptions législatives, un découpage qui date de 1986, c'est à dire 24 ans...
De la même manière, entre 1958 et 1981, aucune rectification du découpage électoral n'a été faite, nonobstant la création des sièges des nouveaux départements de la Région parisienne.
Pour donner un exemple précis, en 1981, la circonscription d'Istres Martigues des Bouches du Rhône comptait plus de 180 000 électeurs, tandis que le 8e arrondissement de Paris élisait un député pour ses 30 000 habitants...
Pour en revenir à nos conseillers territoriaux, trois conditions vont être posées au découpage version Marleix...
Première condition : le respect des limites des nouvelles circonscriptions législatives et, de fait, l'insertion des sièges de conseillers territoriaux dans ces 566 nouveaux ensembles.
Seconde condition : la juste représentation démographique des populations.
C'est la moindre des choses mais c'est là où tout se gâte d'office, notamment dans les départements où il peut y avoir de fortes différences de population entre territoires ( Isère, Rhône, Loire, Savoie, Var, Alpes Maritimes, Puy de Dôme, Haute Garonne pour ne citer que quelques cas )
Troisième condition : la représentation des territoires.
Et c'est là la quadrature du cercle parce que tout cela ne va certainement pas régler les questions de disparités démographiques.
Tout cela me rappelle la révision des valeurs locatives de 1990, initiée par Michel Charasse, alors Ministre du Budget, où l'on a tenté de mener l'opération en partant d'un postulat simple : ne pas augmenter la charge fiscale des entreprises au titre de la taxe professionnelle...
On sait ce qu'il en advint.
Une révision sans cesse repoussée et jamais mise en oeuvre.
On pourrait d'ailleurs, sur quelques départements, se poser la question du découpage des nouveaux sièges de conseiller territorial.
Mais, par exemple, se demander ce quie les 30 cantons des Alpes de Haute Provence deviendraient s'ils étaient réduits à 20, dont 16 répondant à une circonscription électorale...
Vous tentez l'aventure ?