4 régions pour l'UMP ?

[guillaume]

en effet, le cher est à gauche depuis 1998 (avec un intermède à droite entre 2001 et 2004). Certes, aux municipales de 2008, la gauche a repris blois aux dernières municipales et a sans difficulté conservé Tours, mais le Centre est surtout l'une des rares régions où elle s'est cassée les dents en essayant en vain de reprendre toutes les grandes villes qu'elle avait détenues par le passé, Orléans, Chartres, Chateauroux, Bourges et Montargis. Sur ces terres ligeriennes modérées, où les campagnes votent à droite, le vote urbain est indispensable à la gauche pour espérer l'emporter. Par comparaison, dans les 2 régions voisines, aux comportements électoraux proches, Pays de Loire et Poitou-Charentes, toutes les prefectures (Nantes, Angers, Laval, Le Mans et La Roche sur Yon ; Poitiers, La Rochelle, Angoulême et Niort) sont détenues par la gauche. Les derniers échecs de la gauche dans cette région ne sont donc pas de très bon augure.
s'agissant du modem, dans une région où il est potentiellement fort, mené par une fidèle de françois bayrou, l'UMP se trouve face un dilemne pour espérer l'emporter : vaut-il mieux une présence du modem au 2nd tour, pour diviser l'opposition et l'emporter en triangulaire ou vaut-il mieux l'empêcher d'être présent au 2nd tour, de façon à ne pas disperser les voix de la droite modérée. Rappelons que jacqueline gourault, leader locale du modem, est une ancienne sénatrice UDF du Loir-et-Cher, opposante de longue date de jack lang et qu'elle attirera à ce titre de nombreux suffrages à droite.
C'est sans doute la raison pour laquelle la présence d'une liste du Nouveau Centre (bien implanté avec les députés Maurice Leroy et Nicolas Perruchot dans le Loir-et-cher et Philippe Vigier en Eure-et-Loir) menée par ce dernier, pourrait permettre de concurrencer le modem et de syphonner les voix du centre droit, assurant à l'UMP le monopole des voix de droite au 2nd tour.

[Jean-Philippe]

sur la région Centre :
Jacqueline Gourault (toujours sénatrice) et le Nouveau Centre vont en effet peut-être s'affronter, le but pour le Modem étant de dépasser les 5% au minimum pour fusionner si possible (pas avec l'UMP je pense), 10% en se maintenant si aucune offre intéressante de lui est faite, tandis que le Nouveau Centre va servir à l'empêcher de réussir ces objectifs.
Je ne pense pas qu'il faille parler de dilemne pour l'UMP : elle préfère que la région reste à gauche que de suivre le Modem et de lui laisser la présidence. Le risque pour le Nouveau Centre est de ne pas atteindre les 5% s'il y va seul. Cependant, le positionnement très droitier de Novelli, ministre et challenger UMP peut lui laisser une marge suffisante pour atteindre ce seuil.

PS : sur les Pays-de-la-Loire, le retrait de Roselyne Bochelot "est acté" selon Claude Guéant.

C'est le 28 novembre que les têtes de liste régionales seront désignées par le conseil national de l'UMP, donc fin de l'inconnue dans les régions citées dans un autre thème.

[henri]

Non pas de précisions concernant les 4 régions. Mais au contraire de tous, je ne suis pas certain que cela concerne 4 régions supplémentaires.

Comme vous l'avez tous noté, conserver les deux régions n'est pas gagné et en faire basculer quatre autres n'est pas non plus évident. Du coup je pencherais d'avantage pour un score de 4 régions remportées au final.

[Damien_du_67]

Et que l'alsace passe à gauche? (rire...) Un petit peu de vert dans l'Est...

[Hashemite]

Et que l'alsace passe à gauche? (rire...) Un petit peu de vert dans l'Est...

Aucune chance, désolé.

Des régions UMP, seul la Corse est a risque. Mais l'UMP détient deux régions, alors d'être a risque dans une n'est pas super. Mais la Corse etait une "fausse" victoire parceque les forces de gauche était plus nombreuses et plus fortes que la droite au second tour... mais Giacobbi et Zuccarelli, les grands tenors du PRG local, s'haïssent. :lol:

[Fabien]

En 2004, effectivement, la gauche était majoritaire en Corse. Mais Giacobbi avait pris sur sa liste des gens de droite, qui, au moment de renouveler l'exécutif local, ont réintégré leur camp... Mais en Corse, tout est plus compliqué...

[henri]

Et que l'alsace passe à gauche?

Cela m'apparaît effectivement compliqué. L'absence d'Adrien Zeller aura probablement un très léger impact. Maintenant s'il y a bien une région sur laquelle je n'ai guère de doute sur la victoire de la majorité présidentielle, c'est bien celle-ci.

Mais Giacobbi avait pris sur sa liste des gens de droite

En effet, les cartes avaient été totalement brouillées lors de la dernière élection de l'Assemblée territoriale.

[vincent]

Les participants du forum me semblent tous bien informés, mais juste un petite précision pour ceux qui l'ignoreraient, le mode de scrutin de l'Assemblée territoriale de Corse est différent de celui utilisé lors des élections régionales. C'était déjà le cas en 2004, mais des modifications ont été apportée avec la loi n° 2009-832 du 7 juillet 2009 :

• Le seuil de maintient au second tour est de 7% des suffrages exprimés (5% avant la loi du 7 juillet 2009).
• Il n'y a pas de prime majoritaire de 25%, mais la liste qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au premier tour ou la majorité relative au second tour obtient d'office 9 sièges (3 sièges avant la loi du 7 juillet 2009).

Pour rappel, l'Assemblée territoriale de Corse est composée de 51 membres.

[Jean-Philippe]

merci Vincent pour l'info sur la modification du mode de scrutin en Corse

Si 7 listes avaient pu se maintenir au second tour en 2004, 3 d'entre elles (PC, DVG et DVD) avaient entre 5 et 7%, les 4 autres comptaient de 10 à 15%.
Cette fragmentation était maintenue au second tour puisque les 7 listes se sont maintenues, et après l'élection puisque l'on compte pas moins de 9 groupes politiques au sein de l'Assemblée de Corse : 2 nationalistes, 3 DVD, 1 UMP, 1 PRG, 1 PC, 2 DVG.
La modification du scrutin explique pourquoi la gauche cherche à se regrouper (ou du moins à préparer le rassemblement) tandis que l'UMP semble avoir réussi à rassembler son camp.
La prime de 9 sièges (soit environ 1/6) est en effet désormais très incitative pour l'unité des différents camps. Cependant, les nationalistes unis en 2004 ne le seront pas en 2010. Il est probable qu'une des deux listes principales n'atteigne pas ce seuil de 7%.
Quant aux écologistes, encore discrets, ils espèrent surfer sur leur score élevé des européennes (24%) et sur le débat du PADDUC, dont le vote, prévu en juin 2009, a été repoussé à 2010 car l'UMP n'avait pas la majorité sur ce projet très contesté.

[Jean-Philippe]

Le chiffre de quatre régions à gagner comme objectif est ressorti récemment dans la bouche de X. Bertrand selon Ouest-France (http://www.ouest-france.fr/actu/politiq ... 5_actu.Htm)
L'objetif global serait de garder les deux régions déjà à droite et de conquérir Pays de la Loire, Basse-Normandie, PACA et Lorraine. L'Ile de France n'est pas citée, alors qu'un sondage récent montre qu'il y a beaucoup de travail à faire pour l'UMP.
Les régions citées sont celles où le rapport droite-gauche était serré lors des européennes. Or cela laisse complètement de côté le rôle du bilan, de l'ancrage local des élus.
Pour moi, les principaux critères sont l'écart de voix en 2004, la personnalité du sortant et du challenger et, secondairement, la perception du bilan par la population.