Je m'avance un peu, mais je ne prends pas de risques.
Alors que la majorité de gauche part divisée au premier tour, mais confiante pour le second. En effet, elle s'appuie sur son bilan (jugé positivement si on observe les scores de la gauche depuis 2004, supérieurs à la moyenne nationale) et sur un réseau d'élus de plus en plus dense (3 départements sur 4 à gauche, la majorité des agglomérations). De plus, le PC étant peu présent hors des Côtes-d'Armor, il se ralliera probablement dès le premier tour au PS.
En face, la droite, dominante autrefois, se divise. Le candidat UMP désigné par les militants en mars dernier, Jacques Le Guen, député finistérien villepiniste, se voit contesté par Bernadette Malgorn, ancienne préfète de région. Cette dernière a l'avantage (ou l'inconvénient) d'être une pure sarkozyste (voir l'article de LibéRennes du 29/10 où E Hervé, l'ancien maire de Rennes, désormais sénateur, l'attaque frontalement :
http://www.liberennes.fr/libe/politique/index.html).
Les élus locaux participent à cette cacophonie en soutenant de plus en plus nombreux cette dernière (par complaisance pour elle et donc pour Sarkozy, par intérêt pour être sur sa liste, par hostilité contre Le Guen, seul candidat aux primaires de mars ?). En tout cas, avec une UMP divisée entre des villepinistes bien implantés (Goulard est député maire de Vannes) et des sarkozystes peu en vogue en terre bretonne, les jeux semblent faits.
On peut se demander si Le Guen, qui sera probablement désavoué comme tête de liste ne jettera pas l'éponge, voire ne quittera pas l'UMP, prélude possible au départ d'autres villepinistes.
rappel des résultats de 2004 :
PS-PC-PRG 38,48 >58,66
UMP 25,6 >41,34
UDF 11,06 (fusion avec l'UMP)
Verts-UDB 9,7 (fusion avec le PS)
FN 8,47
LO-LCR 478
MNR 1,92