Jean-Philippe a écrit:Le MPF disparaîtra dès que De Villiers (61 ans) ne sera plus président du conseil général. 2014 vera la fin de son mandat européen et, peut-être, des conseils généraux. Peut-être sa chute sera-t-elle plus précoce
Tentatives de captation d’héritage après la démission de Philippe de Villiers
La décision de Philippe de Villiers de démissionner de la présidence du conseil général de Vendée attise les convoitises à l’extrême droite.
Depuis 1992 et la campagne contre le traité européen de Maastricht, Philippe de Villiers essayait d’occuper une place à part sur l’échiquier politique français : « flotteur droit » de la droite parlementaire, pouvant tirer jusqu’à l’extrême tribord…
Ses tentatives n’ont pas toujours été couronnées de succès, loin de là . On se souvient du divorce violent d’avec Charles Pasqua après les européennes de 1999, laissant les souverainistes de droite orphelins d’un mouvement. Et son dernier score (4,8%), à ce scrutin en 2009, avec la liste Libertas a fini de doucher les espoirs présidentiels de Philippe de Villiers.
BATAILLE D’HOMMAGES ENTRE LE FN ET LES IDENTITAIRES
Au final, le MPF de Philippe de Villiers n’aura jamais réussi à dépasser ses bastions que sont la Vendée et l’ouest de la région parisienne. Ainsi, le MPF n’a jamais percé dans le sud-est de la France. Et n’a pas pu accomplir sa mission première, à savoir siphonner les voix du FN au profit de la droite parlementaire.
Son retrait de la vie politique ouvre donc des perspectives dans une partie de l’extrême droite qui cherche à récupérer ce qui demeure de troupes et d’élus villieristes.
C’est ainsi que Marine Le Pen a, vendredi 1er octobre, devant les militants des Yvelines- département où les Villiéristes ont toujours réalisé de bons résultats électoraux- rendu « hommage » à Philippe de Villiers. Celle qui lors des européennes de 2009 n’avait pas de mots assez durs pour qualifier le « Vicomte », a, cette fois ci, estimé avec une certaine tendresse, que « malgré certaines incohérences dans son combat », il y avait chez lui « une partie de sincérité ». Et a appelé les militants du MPF à rejoindre les rangs du Front national.
Le Bloc identitaire (BI) veut aussi capter l’héritage de Philippe de Villiers. Dans un texte intitulé « Démission de Philippe de Villiers : poursuivre le combat avec les Identitaires », le Bloc rend, lui aussi, un vibrant hommage à M. de Villiers et à « ses trente ans d’un combat politique marqué par l’amour de sa région, par l’amour de la France et par la défense de notre civilisation (…) L’heure est aujourd’hui à la poursuite de son combat et de son œuvre». Signée par six anciens membres et cadres du MPF, cette lettre appelle aussi les anciens militants villiéristes à adhérer au Bloc.
En tout cas, les passerelles entre MPF et BI ne sont pas nouvelles. On se souvient que la constitution de la liste de la Ligue du Sud en provence Alpes Côte d’Azur aux élections régionales de 2010 (2,69% des voix) a été l’œuvre d’un rapprochement entre le Bloc et Jacques Bompard, maire d’Orange, ex-FN, qui avait rejoint le MPF quelques années plus tôt. Un des plus proches conseillers de M. Bompard et de sa femme est d’ailleurs André-Yves Beck, influent auprès de la direction des identitaires.
« L’évolution de la vie politique française ne place plus le mouvement en situation de jouer un rôle de premier plan dans le débat politique national », indique-t-il dans un communiqué, ajoutant : « J’ai décidé de quitter le MPF sans adhérer à un autre parti. »
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Yannick-Moreau-le-maire-d-Olonne-sur-Mer-demissionne-du-MPF_40771-2036308-pere-pdl_filDMA.Htm
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