Voici un long article publié dans
le Lab et dont le titre est révélateur :
UMP : comment Copé a "mitonné lui-même" sa victoire contre Fillon
On y voit à quel point Fillon et son équipe (à quelques exceptions comme les députés des Bouches-du-Rhône Valérie Boyer et Guy Tessier ou Dominique Dord, l’ancien trésorier de l’UMP) étaient sûr de leur victoire, aveuglés par les sondages (je croyais aussi à cette victoire, mais moi, je ne suis pas un pro et encore, si on considère que le camp Copé a trafiqué les résultats, je n'ai pas eu si tort que ça...) et des médias plutôt hostiles à Copé.
On y apprend que le président de la COCOE, Patrice Gélard, a voté nul, utilisant deux bulletins différents.
Enfin et surtout, l'article donne des exemples précis de bizarreries (pour ne pas dire autre chose) :
- Presque un millier de militants de l’étranger n’ont pas pu voter parce que, de Shanghai à Moscou en passant par Londres ou Singapour, le matériel de vote n’a pas été envoyé dans les délais prévus. Ces militants étaient majoritairement favorables à François Fillon.
- Trente mille électeurs ont donné leur procuration (parfois vierge) à l’organisateur, c'est-à -dire aux amis de M. Copé. Dans l’Oise, le secrétaire national aux fédérations, pro-Copé, a ainsi compté 200 procurations sur 700 votants, soit presque trente pour cent !
Dans le Gard, pro-Copé, on a compté 455 procurations sur 2500 votants. A ce jeu François Fillon, éloigné de l’appareil n’a pu ratisser que 10 000 procurations. Avantage net pour le Secrétaire général : 20 000 voix dans le pays.
- Ce n’est pas tout. Combien d’électeurs potentiels, découragés par le désordre de certains bureaux, presque tous favorables à François Fillon, sont rentrés chez eux sans voter, ou sans avoir émargé les listes pour échapper à une nouvelle attente ?
Le code électoral précise qu’au-delà de 800 à 1000 inscrits, un bureau n’est pas gérable. Comment imaginer que les grands professionnels qui entouraient le Secrétaire Général aient pu ignorer ce détail, alors qu’ils ont participé à des centaines de scrutin à travers toute la France.
Si on ajoute ça aux éléments dont on a déjà parlé ici (l’utilisation de l’appareil du parti, la confusion des genres que Copé aurait évité en quittant la tête du parti avant le scrutin, le départ plus ou moins provoqué de responsables du parti dans les semaines précédant le scrutin...), la conclusion de l'article est claire : Copé a triché.
Je pense que le camp Fillon ne doit pas être blanc comme neige, notamment dans l'attitude pendant la nuit du vote (Pécresse est présentée de manière très négative) mais ce n'est rien comparé aux manœuvres du camp Copé, surtout avant le dépouillement.