La question de la répartition est décidément épineuse... Il est possible que, si le PCF ne soutient pas Mélenchon, il y ait un candidat "mélenchoniste" et un PCF opposés, or si le score présidentiel est à l'avantage du premier les choses peuvent être compliquées.
Les législatives, situées (on ne le mesure pas forcément assez) dans le sillage de la présidentielle, dépendent en partie de l'élan de cette dernière même si l'ancrage local joue aussi et peut contrebalancer. Mais quand on voit les scores de Mélenchon et Joly, on ne s'étonne pas qu'aucun EELV autonome (sans soutien PS dès le premier tour) ne soit utilement passé devant le Front de Gauche aux législatives. Ceci dit, c'est aussi parce qu'EELV est un parti pour lequel les électeurs votent surtout dans les scrutins proportionnels et moins aux scrutins majoritaires. Pour le PCF, c'est plutôt le contraire et il a des bastions, l'effet peut être mitigé.
Le PCF a envie de faire alliance avec le PS pour les législatives de 2017 et participer à la primaire quitte à se couper de sa base militante.
Ca ne me semble pas très vrai.
Déjà , quand on dit "la" primaire, il faudrait préciser laquelle des deux possibles :-)
Il est déjà acté que le PCF ne participera pas à la même primaire que les membres (actuels au moins) de l'exécutif donc (à moins de revenir là -dessus mais avec des si...) le scénario n'est pas pleinement celui cité: il n'y aura fort probablement pas de candidat commun PS-PCF à la présidentielle (sauf si c'est un PS "frondeur", ce qui pourrait être un compromis intéressant mais peu probable).
Aux législatives, c'est différent. Il y a un net besoin de sauver les sièges (quand on voit des projections de résultats des régionales en laissant... 2, ce n'est pas un souci minime).
Une alliance avec le PS aux législatives?
Cela présupposerait une faiblesse et une dispersion des voix "gauche de la gauche" éspérables aux législatives. La relative baisse après l'épisode présidentiel Mélenchon, plus unitaire, la dernière fois peut confirmer cette hypothèse. Cette hypothèse est un peu désespérée (et désespérante) mais peut-être réaliste.
L'autre question est l'acceptabilité eu égard aux différences de ligne.
Mais ensuite, comment?
Un report réciproque voire des désistements (en faveur du mieux placé) entre les deux tours, c'est relativement traditionnel (comme en 1936 dont on fête un anniversaire - on a déjà eu la discussion sur ce forum, il y a aussi eu des périodes où PS et PC se tournaient le dos mais ce ne sont pas les pages glorieuses qu'on tend à retenir) et ne nécessite pas forcément d'accord explicite. Le souci: il est possible que la configuration "PC devant PS" au premier tour soit rare - et là , ça ne va pas. Inversement, une baisse du PS plus brutale que pour les autres peut parfois amener à un PCF passant devant (c'est arrivé parfois en 1993 mais dans de très solides bastions de gauche). Il y a donc un côté "loterie" mais au moins c'est loyal et tout le monde a pu "se compter" au premier tour.
Une absence de l'un au profit de l'autre dès le premier tour, un peu comme entre EELV et PS (enfin, PS laissant des circonscriptions à EELV)? Plus compliqué à assumer vu les divergences de fond. Un peu plus faisable éventuellement si c'est asymétrique comme pour EELV: pas de PS dans les circos "laissées" mais candidature PC autonome au premier tour dans les autres, avec une limite (dépassée ou pas): le risque d'élimination de tout le monde au premier tour.