Réconciliation ardue au sein du PS du Languedoc-Roussillon

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Réconciliation ardue au sein du PS du Languedoc-Roussillon
(AFP) – Il y a 19 heures

TOULOUSE — La mission réconciliation du Parti socialiste en Languedoc-Roussillon est en marche: trois mois après la division des Régionales, la réintégration des élus exclus pour avoir soutenu Georges Frêche est en bonne voie dans l'Aude, mais s'annonce très compliquée dans l'Hérault.

Comme prévu après le scrutin qui a vu le camp Frêche et le PS se déchirer, une délégation du Parti socialiste s'est rendue en juin dans l'Hérault, le Gard, les Pyrénées-Orientales et l'Aude pour tenter de renouer le dialogue.

Le PS a exclu pour deux ans 58 adhérents - dont les premiers secrétaires départementaux - restés sur les listes de M. Frêche alors que le PS avait investi ses propres candidats.

"On verra s'il faut raccourcir le délai pour certains camarades. Je ferai des propositions différenciées au bureau national, selon les départements. Dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, cela se passe bien. Pas dans l'Hérault", a déclaré sans autre précision François Lamy, proche de Martine Aubry, mandaté pour cette mission.

Le but, a-t-il précisé, est de "procéder à une rénovation du socialisme en Languedoc-Roussillon".

Un bras de fer se dessine, car Didier Codorniou, ex-premier des socialistes dans cette région et aujourd'hui vice-président de la Région, a averti que la réintégration des exclus ne pouvait se faire que dans une "démarche collective et solidaire" et qu'il s'opposerait à toute réintégration partielle ou étalée dans le temps.

"La réintégration est en bonne voie, je sens que le bureau national a envie d'avancer plus vite que prévu", a estimé cet intime de Frêche.

L'Aude, qui pèse 4.000 cartes, fait figure de bon élève. "On a parlé d'avenir, pas du passé. Nous avons réitéré notre demande de réintégration des exclus. On nous a répondu qu'il fallait qu'ils en fassent la demande par écrit et qu'ils auraient une réponse avant le 14 juillet", a témoigné le secrétaire par intérim de la fédération audoise, André Viola.

En cas de refus, a-t-il prévenu, il y a un "risque de démission massive". "Si rien n'est fait pour leur réintégration d'ici la fin de l'année, on risque de tomber à 2/300 adhérents".

C'est la puissante fédération de l'Hérault (environ 6.000 adhérents), vilipendée par les opposants à Frêche pour son manque de transparence, qui risque de poser plus de problèmes. Et le cas le plus épineux pour le PS est sans doute celui de son ancien premier secrétaire, Robert Navarro, un sénateur proche de Frêche.

La fédération "ne respecte pas les règles, il n'y a pas de réintégration globale en vue", affirme Paul Alliès, ancien conseiller régional, membre du bureau national.

Georges Frêche a dénoncé une "commission bidon" qui vise notamment la fédération de l'Hérault. "Ils ont épluché les comptes, ils n'ont rien trouvé", insiste-t-il, "je pense que cette affaire finira par se terminer mieux qu'on ne l'imagine".

Et Frêche de mettre l'accent sur un sujet sensible: la course à l'investiture du futur candidat PS à la présidentielle. Martine Aubry, si elle veut concourir, est confrontée à un casse-tête: comment remettre de l'ordre sans s'alièner les militants, qui pèsent lourd en terme de votes et qui se sont prononcés majoritairement en faveur de Frêche lors des Régionales?.

En tout cas, Didier Codorniou et François Lamy sont d'accord sur deux points: il y a une volonté d'apaisement des deux côtés et il est tout à fait compatible d'être adhérent au PS et conseiller régional sous l'autorité de Georges Frêche, lui-même exclu du PS en 2007.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iEK0HqhQiTZog6ivx8gEmCo966Zg

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Languedoc-Roussillon: le PS réintègre la plupart des alliés de Frêche
Par AFP, publié le 11/12/2010 à 16:33, mis à jour le 11/12/2010 à 21:22

PARIS - La direction du PS a proposé samedi, lors de la convention Egalité réelle à Paris, que 41 des 58 alliés de Georges Frêche aux régionales de mars en Languedoc-Roussillon, exclus en février du parti, soient réintégrés dans quatre des cinq départements, soit tous sauf l'Hérault.

"Sur proposition de la mission Languedoc-Roussillon, on va proposer au vote de la convention la réintégration de tous les camarades des quatre fédérations: Lozère, Aude, Gard et Pyrénées-Orientales", a affirmé à l'AFP François Lamy, conseiller politique de Mme Aubry.

La convention a approuvé oralement cette réintégration.

"Le PS considère que dans ces quatre fédérations, les conditions du dialogue sont revenues et que le parti refonctionne normalement dans ces quatre fédérations", a-t-il ajouté.

Pour l'Hérault, "le collectif d'animation et d'intégration fonctionne bien", mais "il faut laisser à ce collectif le temps nécessaire pour finir ce travail". A l'issue de la tutelle, on pourra procéder à la réintégration des camarades de l'Hérault qui le souhaitent", a-t-il poursuivi.

Sont ainsi notamment réintégrés s'ils le souhaitent, Christian Bourquin, alors président du Conseil général des Pyrénées-Orientales, et successeur à la tête du Languedoc-Roussillon de Georges Frêche décédé le 24 octobre, les secrétaires fédéraux, et Didier Codorniou, chef de file des socialistes alliés à Frêche.

Didier Cordoniou n'a pu être joint samedi soir et Christian Bourquin, en déplacement pour une huitaine de jours, n'a pu être contacté. Toutefois, dans l'entourage du nouveau président de région on rappelle qu'avant et après son élection le 10 novembre, M. Bourquin s'était prononcé pour une réintégration en bloc.

"Ce sont les 58 ou rien", déclarait-il, insistant même lors de son élection sur le cas de ceux de l'Hérault +injustement mis en cause+", rappelle une de ses proches collaboratrices.

La mise sous tutelle de la fédération de l'Hérault, bastion de Robert Navarro, sénateur frêchiste et ex-premier fédéral du département, a été décidée en septembre pour six mois. Dès son élection Christian Bourquin a fait de Robert Navarro son premier vice-président

De son côté, Eric Andrieu, ex-secrétaire de la fédération de l'Aude, a déclaré à l'AFP qu'il "accepte avec grand plaisir" la réintégration. "J'adhère pleinement aux valeurs du socialisme: les neuf mois passés dehors ont été difficiles, c'était tellement injuste, aujourd'hui c'est de bon augure" a-t-il indiqué.

M. Andrieu n'a pas voulu se prononcer sur le cas de l'Hérault.

François Lamy, lieutenant de Martine Aubry qui dirige la mission "dialogue et rénovation" créée en avril, "se félicite du travail engagé avec la mission et tous les camarades qui étaient dans la région". "Il fallait tourner une page", a-t-il reconnu, étape rendue plus aisée avec "le décès de Georges Frêche".

Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, a salué "le rassemblement des socialistes dans cette région".

Un bras de fer avait opposé le candidat Georges Frêche, soutenu par les cinq fédérations PS de la région, aux instances nationales qui avaient exclu ses 58 alliés le 23 février.

La candidate officielle des socialistes, Hélène Mandroux, maire de Montpellier, avait été sèchement devancée par la liste Frêche au premier tour des régionales (34,3% contre 7,7%) et Georges Frêche avait été réélu triomphalement au second tour le 21 mars 2010 avec 54,2% des voix face à l'UMP (27,7%) et au Front National (19,4%).

http://www.lexpress.fr/actualites/1/languedoc-roussillon-le-ps-reintegre-la-plupart-des-allies-de-freche_944503.html?actu=1

[vudeloin]

Il ne fallait pas s'attendre à autre chose de la part du PS qui ne pouvait définitivement se couper du très important vivier d'élus et de militants des départements languedociens.
Le cas de l'Hérault est un peu particulier, parce que le " système Frêche " était une sacrée machine, et qu'il a généré de fortes oppositions internes, singulièrement celle d'André Vézinhet, le PCG, et que cela a donné notamment l'affaire des sénatoriales de 2008 avec l'élection de deux élus de droite sur 4 dans un département où la gauche disposait de deux tiers des voix à l'époque.

Question : le PS va t il échouer dans la conquête du Sénat à cause de Georges Frêche ?

[kercorb]

Quelle image du PS ? On vous vire,on vous reintègre,on vous pardonne,et on fait la morale aux autres. Cela me fait penser à notre merveilleuse justice française qui permet aux voyous de n'effectuer que la moitié de leur peine pour bonne conduite en prison,comme si à moins d'etre malade ou débile on se conduisait mal en prison.Continuez comme cela messieurs les socialos et vous préparez le terrain au FN,vous verrez les résultats fin décembre.

[vudeloin]

Sur le fond, que Codorniou reprenne za place au centre de l'attaque du PS dans la région ne m'étonne guère...

mais bon, là on n'en reprend encore que trois quarts, des exclus...
Parce que l'Hérault, effectivement, c'est assez épineux, et c'est une étrange fédération du PS qui a pu compter jusqu'à 600 adhérents domiciliés au siège fédéral, faute de section locale, c'est à dire, en gros, dans les bureaux de Robert Navarro...
600 adhérents sans section donc, mais qui votaient toujours chaque fois qu'il y avait un vote à produire !
Vezinhet, le président du CG, en a eu un jour " un peu assez " et , après l'affaire de la partielle sénatoriale qui avait conduit à l'élection de Raymond Couderc, le maire UMP de Béziers, il avait commencé plus ouvertement encore la guerre avec Frêche...

Tout cela s'est réglé en 2008 au Sénat avec la liste Frêche, menée par Navarro, et la liste Vezinhet, menée par le brave Robert Tropéano, devenu sénateur à la suite du décès de Marcel Vidal, élu en 1998.
Et deux élus sur quatre pour la droite au bout du bout avec 32 % des voix !
Gag : Robert Navarro, détesté par les PS de Vezinhet, a adhéré au groupe PS et Tropéano a du se rallier au groupe RDSE, où siégeait jusqu'alors l'excellent Gérard Delfau, ancien maire de Saint André de Sangonis, prof de fac à Montpellier, élu en 1998 par toute la gauche contre Navarro... ( déjà ! )

[vudeloin]

Le PS aurait l'intention de déposer plainte pour abus de confiance contre Robert Navarro...
La question est posée : faut il vraiment inspecter Navarro et ses affaires louches avant la présidentielle ?

[ploumploum]

"inspecter Navarro" :lol:

Effectivement il y a un risque de dispersion et de désunion qui je pense n'est pas utile au PS qui peut très bien perdre 2012
Le réseau"Frêche" semble encore vivant malgré le décès du Baron. Cela peut être une épine dans le pied du candidat PS, quelqu'il soit.
La fédération de l'Hérault est épinglée pour sa gestion financière jugée excessive. Navarro se dit victime de sa loyauté envers Frêche.
Au passage il soutient Hollande qui se retrouve un peu gêné, je pense

http://www.lepoint.fr/politique/le-ps-porte-plainte-contre-un-proche-de-georges-freche-01-04-2011-1314137_20.php

[Zimmer]

Le PS veut faire le ménage dans l'Hérault
| 26.04.11 | 14h50 • Mis à jour le 26.04.11 | 16h32
Montpellier Correspondante -

La fédération socialiste de l'Hérault n'est pas près de retrouver une situation normale. Le procureur de la République a ouvert, samedi 23 avril, une information judiciaire contre "X" pour abus de confiance, à la suite de la plainte déposée par le PS, le 31 mars, à l'encontre de Robert Navarro, l'ancien responsable de la fédération départementale, aujourd'hui sénateur et premier vice-président du conseil régional du Languedoc-Roussillon. Le PS avait renouvelé, le 6 avril, pour six mois, la tutelle sur la fédération départementale.

Lire ici la suite de l'article.

Gag : Robert Navarro, détesté par les PS de Vezinhet, a adhéré au groupe PS

On peut noter, qu'à ce jour, Robert Navarro est toujours membre du groupe socialiste au Sénat.

[vudeloin]

Tout à fait Zimmer...
Alors que Robert Tropeano, élu avec l'étiquette PS, conseiller général de Saint Chinian, est classé DVG au Sénat où il est affiilé au groupe RDSE...

[Jean-Philippe]

Royal appelle aujourd'hui à réintégrer les exclus :

"Je lance un appel pour que tout le monde se rassemble, pour faire revenir la paix dans la fédération (socialiste) de l'Hérault. Il faut surmonter les conflits et les ressentiments. On a besoin d'être tous unis pour la campagne présidentielle. Il faut réintégrer tous ceux qui ont été exclus et qu'on mette fin à la tutelle" sur la fédération, a-t-elle déclaré.

Elle précise qu'elle veut "déconnectée la procédure judiciaire [contre Robert Navarro, sénateur et ex-président de la fédération, accusé d'abus de confiance] de la vie de la fédération".

On voit qu'elle compte sur sa position pour séduire les militants locaux. Pas sûr (c'est un euphémisme) que cela suffise vu son retard sur Hollande et Aubry à l'échelle nationale.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/18/97001-20110618FILWWW00394-royal-veut-reintegrer-les-frechistes.php