Hausse des impôts locaux à Paris

[henri]

Les parisiens qui ont longtemps bénéficié d'un niveau d'impôts locaux très faible vont devoir mettre la main à la poche. Après une hausse de 9% qui vient d'être notifiée aux contribuables parisiens, Bertrand Delanoë a confirmé lundi lors du Conseil de Paris qu'une nouvelle augmentation serait imputée en 2010.

La hausse de 9% en 2009 impactait les quatre impôts locaux directs (taxe professionnelle, taxe d'habitation, foncier bâti et foncier non bâti).

Bertrand Delanoë précise également qu'il n'y aura pas d'autre hausse avant 2014.

Pour information, le taxe professionnelle à Paris représente 800 millions d'euros.

[Jean-Philippe]

Preuve que les hausses d'impôts locaux ne sont pas le propre de la gauche, surtout par les temps qui courent où la part de contrainte dans les choix des élus locaux a rarement été aussi forte, les Yvelines sont pour 2010 le département champion de France de hausse de la fiscalité, avec une augmentation des taux d'imposition de 14,8%.
Parmi les villes de plus de 100 000 habitants (très majoritairement à gauche) qui se distinguent à la hausse, Strasbourg, Paris, Montreuil, Saint-Denis, Argenteuil.
Plusieurs facteurs expliquent selon le Forum pour la gestion des villes, deux années consécutives de hausse soutenue de la fiscalité locale. La première est politique et traditionnelle. Les municipalité nouvellement élues profitent de leur première année de mandat pour faire grimper les impôts locaux puis les tempérer ensuite à l'approche des échéances suivantes.

Les deux autres sont économiques. La réduction des dotations financières de l'Etat, auquel s'ajoute la crise et l'accroissement des demandes sociales poussent tout d'abord les élus à anticiper les difficultés futures et donc à faire des réserves. Ensuite, la crise immobilière a plombé les finances des villes. La baisse du nombre de transactions entraîne corollairement celle du montant des droits de mutation récoltés par les notaires et dont 22% sont normalement reversés aux communes.
http://www.lefigaro.fr/impots/2010/04/1 ... de-28-.php

[baudoin]

En ce qui me concerne, ces chiffres ne veulent pas dire grand chose, ils s'inscrivent juste dans une forme de journalisme où donner des chiffres est une priorité. Le problème des chiffres (et c'est bien un paradoxe, j'en conviens) est que plusieurs lectures sont possibles, j'en sais quelque chose par mon activité professionnelle.

En gros, on sert aux lecteurs des chiffres clefs qui sont censés résumer une situation et marquer l'esprit de celui qui les lit et..... cela marche à merveille !

Une hausse ou une baisse en %, c'est bien, mais une hausse ou une baisse en valeur, accompagné de la base, c'est tout de même mieux. En cela qu'une hausse de 10% à Paris est moins lourde à supporter qu'une hausse de 3% dans une ville de banlieue.

Dans le même esprit, la hausse des Yvelines est à relativiser car, d'après les infos que j'ai pu trouver, elle reste la plus faible d'Île-de-France et n'avait pas été augmenté depuis 7 ans (infos non vérifiées[vérifiables ?] sur les sites institutionnelles concernés).

[Jean-Philippe]

Je suis d'accord sur la relativité de ces pourcentage. Cependant, je voulais montrer que les oppositions dans les collectivités locales (de droite comme de gauche) sont souvent rapides à dénoncer ces hausses en prenant le critère qui les arrangent le plus (le pourcentage à Paris, le niveau d'imposition ailleurs). J'ai lu hier que Nîmes se caractérise par un niveau très élevé de taxes locales avec une taxe d'habitation à 29,33% et une taxe foncière à 31,05% contre des taxes respectivement à 17,6% et 17,31% en France.
C'est sûr que le niveau de taxation, tout comme le niveau d'endettement, est un meilleur critère pour qualifier une bonne gestion que le pourcentage de hausse.

Pour le cas du Sud-Est, http://www.laprovence.com/article/econo ... provencaux

[Jean-Philippe]

La hausse des impôts locaux est à l'origine des tensions actuelles au sein du conseil municipal de Montreuil (hausse de 12% de la taxe foncière et de 8% de la taxe d'habitation). Dominique Voynet, sénatrice-maire verte depuis 2008, a retiré leurs délégations à 5 adjoints et 5 conseillers municipaux, qui ont refusé ces augmentations. La plupart de ces derniers sont des ex PS, exclus pour avoir soutenus Voynet face au maire communiste (ex PC) Brard, en place depuis 1984, malgré le soutien officiel du PS apporté à ce dernier.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... titues.php

Ce cas de figure (tensions autour du vote du budget) a dû s'être produit dans nombre de communes.