vudeloin a écrit:Ainsi, le beau frère de VIncent Bolloré laisse la Meuse sans sénateur en activité...
Gérard Longuet sera remplacé au Sénat par son suppléant, Claude Léonard (divers droite). Ce dernier est également conseiller général du canton de Montmédy et conseiller municipal de cette commune, dont il a été maire de 1983 à 2008.
Sauf erreur de ma part, à partir du moment où il a formé un pourvoi en cassation concernant notamment son inéligibilité, l’autre sénateur du département, Claude Biwer (NC), continue de siéger au Palais du Luxembourg. Comme cela avait été indiqué
ici, il n’est pas inintéressant de rappeler que Claude Léonard a pris le canton de Montmédy à Claude Biwer lors des élections cantonales de mars 2008.
Pour le reste, Michèle Alliot-Marie voit sans doute là, à l’âge de 64 ans, la fin de sa très longue carrière ministérielle et redeviendra, dans tout juste un mois, députée de la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Dans ce qu’on peut appeler « l’affaire tunisienne », force est de reconnaître qu’elle a commis d’énormes maladresses, pouvant paraître étonnantes de la part de quelqu’un qui a accompli un parcours politique quasiment sans fautes (même si, également, sans éclats) depuis près de 30 ans, mais elle fait aussi figure de fusible. Les gouvernements français, qu’ils aient été de droite ou de gauche, ont toujours été relativement complaisants et ont affairé avec les dictatures qui tombent actuellement dans les pays du Maghreb, et si l’on se place de ce point de vue, beaucoup d’autres que la ministre d’Etat déchue pourraient avoir à rendre des comptes.
Claude Guéant n’a certes jamais été élu, mais dans la lignée, sous la Vème République, d’autres secrétaires généraux de la présidence de la République que furent Michel Jobert, Jean François-Poncet, Pierre Bérégovoy, Jean-Louis Bianco, Dominique de Villepin et Philippe Bas (avec transition, on peut aussi ajouter Edouard Balladur et Hubert Védrine), ce « débouché ministériel » apparaît finalement « dans la tradition ».
S’agissant du controversé Brice Hortefeux, on pourra au moins louer son dévouement sans faille en qualité de « soldat du sarkozysme ».
Enfin, comme Jean-Philippe et Ubil l’ont fait remarqué, après ce nouveau remaniement ministériel, il sera difficile de remanier encore après les élections cantonales. Or, après le remaniement raté de novembre, Sarkozy aurait eu là une dernière occasion de changer de premier ministre pour tenter de se « relancer » en vue de l’élection présidentielle. Après, il me semble en effet que ce sera trop tard. Bref, pour les quatorze mois à venir, beaucoup de choses peuvent bien-sûr encore se passer mais on peut quand même penser que l’ancien député-maire de Neuilly-sur-Seine et, du coup, la droite dans son ensemble, n’abordent pas dans les meilleures conditions les échéances électorales de l’année 2012.