Les duels signalés en Alsace et dans le Val-d'Oise sont très atypiques, merci de les signaler.
C'est lié en effet à l'atypicité des premiers tours, où la barre pour arriver second est très basse (il faudrait chercher le record mais il doit être sous 10%, en tous cas chez les Français de l'étranger le second à moins de 20% est la règle - avec des exceptions qui la confirment ;-) ): cette élection ne fonctionne pas comme les autres.
Les trois duels avec régionalistes en Corse sont nettement moins atypiques quand on sait qu'il s'agit du camp majoritaire sur la collectivité territoriale. Il n'y a qu'à la présidentielle que ce camp est absent.
Les élections corses ont toujours leurs spécificités insulaires mais l'aspiration au respect des spécificités identitaires ou institutionnelles corses dépasse au moins un peu le seul camp régionaliste. Ainsi, la responsable locale du PS a pu s'allier avec eux (et se retirer dès avant le premier tour là, si j'ai bien suivi). D'autre part, s'y superpose le clivage pour/contre l'autre parti. Je tendrais à dire que c'est plus facile "intrinsèquement" pour LREM que pour LR. Après, recueillir des reports ne suffit pas pour gagner...
Pour revenir aux deux duels très atypiques, les candidats qualifiés sont de "petits" candidats qui en tant que tels n'ont probablement pas fait le plein de leurs voix possibles, certains électeurs proches de leurs idées, pas forcément trop nombreux vu le résultat favorable, ont pu croire que ce serait un "vote inutile" et ont voté "utile" pour un candidat... plus "petit" encore à l'arrivée. Il y a donc déjà un vote de coeur caché qui va pouvoir ressortir, gonflé par l'inespérée qualification.
Par ailleurs, des reports d'électeurs voulant avant tout battre l'autre candidat sont possibles.
Inversement, je crois peu à une bascule des électeurs qui s'étaient portés sur l'autre candidat qualifié - qui est devant, en plus. Mais sait-on jamais, la surprise totale transformant un petit candidat en potentiel vainqueur (qualifié du moins) au second tour peut jouer...
Au final, il est peu probable que le candidat trop atypique gagne. Aussi parce que certains électeurs vont vouloir éteindre cette bizarrerie.
Autre duel un peu moins atypique, après le REM-REM de la 9e de l'étranger, voici celui entre M. El Khomri (PS) soutenue par E. Macron et P-Y Bournazel (LR) soutenu par E. Philippe...
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