de SALVAT » Lun 18 Jan 2016 13:21
Il est temps, puisque les équipes, en compétition, ont été rendues publiques de faire un tour d’horizon sur le prochain scrutin : les divers tracts et professions de foi sont connus et situent bien les enjeux.
Rappel
En 2014, il y a eu liste unique aux municipales, la droite n’ayant pas voulu ou su se rassembler, prélude à d’autres dissensions ultérieures.
La liste élue comprenait 15 PS et apparentés et 14 Front de Gauche et apparentés, le maire recueillant l’assentiment unanime de ses colistiers : lors de la constitution du Bureau de l’exécutif, une femme occupait le poste de première adjointe : Emmanuelle BELETTE.
Vinrent les élections départementales ; l’éclatement du PS (Mme MALTERRE –PUYFOUILHOUX, conseillère sortante investie vit Pierre GUILLON, soutenu par ses conseillers, se mettre en congé du parti et se présenter en DVG), et l’éclatement à droite où l’UMP-UDI a voulu briser, une fois pour toutes, l’élan de Bertrand DUBIEN , reconnu comme le représentant local de ceux qui ne sont ni PS ni Front de Gauche. Les résultats postés dans un message précédent montrent que l’intéressé avait bien résisté à cette offensive.
C’est Jacky GRAND, FdG, devancé au 1er tour par Pierre GUILLON, qui l’emporta nettement au second tour, comme dans l’ensemble du canton, contre le candidat du FN.
Le décès de Pierre GUILLON a conduit la première adjointe, chargée de l’intérim, à revendiquer sa succession et proposer la reconduction de la liste puisqu’il n’y avait qu’une seule candidature à compléter : l’accord fut unanime.
Puis, les choses se dégradèrent et la prétendante à la première magistrature revint, en quelques étapes, sur l’engagement commun, d’où la constitution de deux listes de gauche.
La sociologie électorale de Billom la situe, habituellement, à gauche, dans une proportion de 55 à 60% : la dernière élection régionale a ramené cette équation à la majorité absolue (eu égard à l’irruption du FN dont j’ai souligné, précédemment, une part non négligeable de l’électorat venant de la gauche).
La nouvelle liste apolitique tout d’abord :
Conduite par Patrice ROYET, elle revendique la diversité de ses candidats : si j’ai pu repérer une demi-douzaine d’entre eux connus comme se revendiquant de la droite, pour les autres, il y a un peu de tout au point que, ressentant cet éclectisme comme pouvait apparaître une faiblesse aux yeux des électeurs, il est précisé (avec une faute d’orthographe) : « une liste sans étiquette politique ne veux pas dire sans conviction ». Observateur, j’y vois plus qu’une maladresse : un aveu appuyé. La tête de liste excipe ses anciennes responsabilités à FO Santé de Clermont : je serais bien en mal de la critiquer pour son affiliation, observant cependant que cette branche est animée par un mix PS-trotskistes lambertistes peu propice à attirer les électeurs de droite traditionnelle. La liste se positionne contre toute l’action menée à Billom et ironise sur un projet récurrent (rétablissement du service ferroviaire vers Clermont où travaillent des centaines de billomois) en brocardant une « gare TGV »….Il serait trop long d’épiloguer ici mais, sur ce point, la liste se rapproche de l’action des élus PS qui se sont attachés, depuis longtemps, à empêcher le projet d’émerger. Un premier clin d’œil pour le soir du premier tour ? Et le second….l’élimination de Bertrand DUBIEN, l’adversaire de Pierre GUILLON….jugé, décidément trop à droite…
Une estimation est difficile : un gros tiers des voix certainement, pouvant aller à 40% ….et une possibilité soit de conclure une alliance…soit de retrouver 4 voire 5 sièges au second tour (ce qui serait déjà un succès).
Le véritable challenge se situe à gauche : qui des deux dépassera l’autre ?
La liste PS
Elle se veut aussi élargie dans sa composition et Emmanuelle BELETTE revendique l’exclusivité de l’héritage de Pierre GUILLON, décidément considéré, post mortem, comme une valeur sûre. Cependant, certains collaborateurs de toujours du maire défunt ont été, au fil des semaines, éliminés et non des moindres : entre autres, Philippe CHEMINAT, adjoint aux finances, celui qui les a rétablies. Il comprit son élimination, à travers la volonté d’Emmanuelle BELETTE de cumuler, outre sa fonction de maire, celle de responsable des finances (quelle puissance de travail !) et se retira de la liste comme d’autres : 10 sortants sur 14 se représentent et la jeune candidate de s’émerveiller du « renouvellement », sans doute bienfaiteur, qu’elle propose alors que la liste constituée par Pierre GUILLON n’avait que 18 mois d’âge. Donc, des éliminations-retraits, des courriers amers, des promesses non tenues, des engagements désavoués. J’attendais, au-delà des 6 enseignants,-une proportion intéressante-, la présence de Mme MALTERRE-PUYFOUILHOUX qui avait toujours bénéficié de la confiance du PS : lui a-t-on proposé de figurer sur la liste ou a-t-elle refusé cette proposition ? Je préciserai quand je saurai ou quelque contributeur nous éclairera. Bref, ce qui est frappant, c’est cet autoritarisme et cette personnalisation, à outrance, du ton de la campagne de cette liste, qui, si elle venait à l’emporter m’assure d’alimenter, à satiété, la rubrique de notre forum « vie politique locale » où sont évoquées, entre autres, crises et péripéties municipales !…
La liste DVG-FdG
Elle aussi rassemble des candidats de sensibilités différentes, encartés ou non, à l’image de Jean-Michel CHARLAT , son leader DVG. Mise devant le fait accompli de la rupture de l’accord de reconduction de la liste sortante, elle présente ses « sortants » et y ajoute candidature ou soutiens d’élus/adhérents PS « sortis ». Elle compte donc 15 sortants. A travers ses écrits, elle expose le travail accompli par ses élus et adjoints, sans aller au-delà, et se garde bien de donner dans l’hyperbole ou dans une captation d’héritage. Elle revendique, simplement, sa loyauté envers l’accord municipal de 2014 signé avec Pierre GUILLON. Cette liste compte, dans ses rangs, le conseiller départemental Jacky GRAND, adjoint sortant ; les billomois ont voté majoritairement pour Jacjy GRAND, en binôme avec Jocelyne GLACE-LE GARS, en mars 2015, comme pour André CHASSAIGNE lors des législatives de 2012.
La sérénité qui marque la campagne de cette liste me prive de matière …
Ces deux listes devraient se partager les 60% des voix restantes : je crois qu’entre elles l’écart sera court.
Bertrand SALVAT