Election cantonale partielle à Corrèze (19)

[SALVAT]

Bernadette CHIRAC ne fera pas appel de la décision l'invalidant de son élection en mars dernier, acquise à une voix alors que deux erreurs avaient été constatées dans deux bureaux de vote portant chacune sur le décompte d'un bulletin.
Une élection partielle aura donc lieu : le quotidien La Montagne se demande gravement si Madame CHIRAC retournera au combat .
Personnellement, je ne le crois pas. Sa dernière candidature était déjà "la candidature de trop" et elle est assez fine et sage pour l'avoir compris. Mais quelle relève y avait-il sur place en dehors d'elle ?
Un canton qui va basculer vraisemblablement comme le laissait présager la poussée de la gauche socialiste lors des municipales dans ce canton...et que seul le nom de la sortante pouvait contenir...et on l'a vu de très peu.
L'UMP pourra-t-elle aligner un candidat qui soit en mesure d'imposer un ballotage au candidat du PS ? Pas sûr. Certaine plaisanterie ex-présidentielle pèsera, n'en doutons pas !
Bertrand SALVAT

[manusurmars]

son challenger malheureux ne semble pas vouloir repartir en tout cas:

En revanche, son adversaire socialiste de mars dernier, François Barbazange, ne devrait pas y retrourner: "Je ne suis pas du genre à jouer deux fois le même match [...] j'avais tourné la page depuis quelque temps et je suis tout à fait serein" a t-il confié à l'AFP.

pour l'article complet : http://www.lextimes.fr/6.aspx?sr=87

Bernadette CHIRAC ne fera pas appel de la décision l'invalidant de son élection en mars dernier, acquise à une voix alors que deux erreurs avaient été constatées dans deux bureaux de vote portant chacune sur le décompte d'un bulletin.

une voix certes, mais une voix au premier tour... dans ce contexte, on ne peut pas parler de résultat serré.

il faut d'ailleurs rappeler que le scrutin n'a pas été contesté par son adversaire, mais par des citoyens du canton (ce qui d'ailleurs est une bonne nouvelle, la peuve que même de simples citoyens peuvent voir leurs requêtes satisfaites dans le cadre d'un contentieux électoral, je n'ai pas souvenir que cela soit arrivé souvent)

[manusurmars]

la date des élections est maintenant connue: le 1er tour aura lieu le 25/09, st le second tour (s'il y en a, ce qui n'a pas été le cas depuis longtemps dans ce canton), le 2 octobre

http://www.lamontagne.fr/editions_local ... CBBQ-.html

Message déplacé par Zimmer depuis le sujet Les recours en annulation d'élections le 26/07/11 à 10 h 47

[Zimmer]

Pour rappel, les résultats du premier et unique tour de scrutin, le 20 mars 2011 :

Inscrits : 2 948
Votants : 2 295
Abstentions : 22,15 %
Exprimés : 2 226

Bernadette Chirac (UMP) 1 114 (50,04 %) Réélue
François Barbazange (divers gauche) 1 004 (45,10 %)
Murriel Padovani-Lorioux (EELV) 108 (4,85 %)

[Nico78]

Bernadette Chirac a décidé de se représenter.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/28/97001-20110728FILWWW00534-cantonalecorreze-b-chirac-candidate.php

[Jean-Philippe]

La fédération du PS de la Corrèze a désigné Rémy Runfola, secrétaire de mairie à Saint-Priest-de-Gimel, pour affronter Bernadette Chirac qui garde le même suppléant qu'en mars. A 51 ans, il est encarté depuis 2000.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/31/97001-20110831FILWWW00421-un-secretaire-de-mairie-contre-bchirac.php

Je ne sais pas si le FG présentera un candidat, mais tous les scénarii sont possibles.

[PhB]

Sur cette partielle, je me suis toujours demandé pourquoi on ne refaisait pas simplement le second tour, en tenant compte des résultats du premier. Même avec les bulletins litigieux, l'identité des "finalistes" est incontestable. Et pour les invalidations, l'usage est justement, si j'ai bien compris, de vérifier si le nombre de bulletins en cause est supérieur à l'écart nécessaire pour l'élection.

[pierrot]

Murriel Padovani-Lorioux (EELV) avait déjà annoncé qu'elle présenterait à nouveau sa candidature. Elle espérait même être candidate unique de la gauche après le retrait de François Barbazange.

Eva Joly ayant déjà annoncé sa venue sur place pour la soutenir (source La Canard Enchaîné- La Montagne) et parler de … corruption en pleine période du procès Chirac.

[Zimmer]

Bernadette Chirac qui garde le même suppléant qu'en mars.

On peut rappeler que son suppléant est le maire de Sarran (263 habitants), Michel Poincheval, Bernadette Chirac étant elle-même toujours adjointe au maire de cette commune.

Sur cette partielle, je me suis toujours demandé pourquoi on ne refaisait pas simplement le second tour, en tenant compte des résultats du premier. Même avec les bulletins litigieux, l'identité des "finalistes" est incontestable.

C'est une vraie question que tu poses là. En même temps et à ma connaissance, il n'y a jamais eu d'élection partielle, y compris consécutive à une annulation, qui ne portait que sur un second tour de scrutin.

[pierrot]

Juridiquement, il n'y a qu'une élection décomposée en différentes étapes dont le premier et éventuellement le deuxième tour. C'est la raison pour laquelle ne sont admis à voter au second tour que les électeurs déjà inscrits pour le premier. Un citoyen qui a 18 ans révolu entre les deux tours d'un scrutin ne peut pas participer au second bien qu'il réponde à l'ensemble des critères légaux pour être inscrits sur les listes électorales.

Une irrégularité à n'importe quelle étape du processus (découpage, listes électorales, dépôt des candidatures, campagne, 1er tour, 2ème tour, proclamation des résultats...) ne peut donc jamais entrainer l'invalidation de cette étape seule, mais la décision d'annulation si elle a lieu porte toujours sur l'élection en elle même.

Soit les irrégularités du 20 mars ne remettait pas en cause la sincérité du scrutin et le résultat était définitif, dans le cas contraire il fallait forcément tout recommencer à zéro. L'alternative consistant à dire "on a un doute donc on va faire un deuxième tour pour lever toute ambigüité" peut se défendre au regard du bon sens, mais pas du droit.

De même, une irrégularité constatée lors d’un deuxième tour remet en cause tout le processus même si les résultats du premier tour sont inconstatables ou incontestés.

Mais ce qui s'applique aux scrutins officiels en France n’est pas forcément valable partout : on se souvient qu’en 2004, le seul second tour de l’élection présidentielle ukrainienne entre Viktor Ianoukovytch et Viktor Iouchtchenko avait été annulé par le Cour Suprême et réorganisé un mois plus tard.
En juin 2006, lors de désignation du candidat vert pour la présidentielle de 2007, le parti écologiste avait décidé de refaire le second tour suite au dépouillement ambigu du premier (recompte inversant le premier résultat). Ceci à la demande des 2 candidats Voynet et Cochet.