Bon c'est encore hypothétique et la mobilisation sur la loi travail (portée par les mêmes acteurs pour "Primaires de gauche") a effacé un peu le mouvement mais il y a des réunions dans toutes la France et ça semble vivoter.
Deux initiatives, non-concurrentes, ont ailé lancées. "Notre Primaire" (
http://notreprimaire.fr/) lancé par Cohn-Bendit, Piketty, Desplechin, Jadot et des dizaines d'intellectuels et élus propose de débattre à gauche et de créer une primaire afin de faire le "premier tour" de gauche évitant l'élimination face à la désespérance créée par la gouvernance Hollande/Valls. "Primaire de gauche" (
https://primairedegauche.fr/) se propose, lui, d'organiser concrètement cette primaire (débat, finance, bureaux de votes) une fois l'appel lancé, la ligne est plus clairement contestataire d'Hollande, proposant qu'il puisse participer au débat pour peu qu'il rejette la politique des dernières années.
Le PCF a choisi de s'inscrire dans cette dynamique de primaire, même si les adhérents doivent le valider.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/02/21/pierre-laurent-refuse-que-le-ps-impose-sa-regle-du-jeu-pour-l-organisation-de-la-primaire_4869261_823448.htmlChez EELV des adhérents s'inscrivent dans le mouvement (lancé en grande partie par Yannick Jadot) "Notre Primaire" et dans l'organisation via "Primaire de gauche" (lancée par Caroline de Haa, Eliot Lepers et le porte-parole d'EELV Julien Bayou). Cécilde Duflot a fait part de son intérêt mais ça reste conditionné au congrès (et, ne nous mentons pas, à une candidature d'Hulot.
http://www.liberation.fr/debats/2016/01/12/cecile-duflot-la-primaire-pour-moi-c-est-oui_1425833Les "frondeurs" du PS s'y sont massivement engagés, Marie-Noëlle Lieneman est la première candidate déclarée
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/03/24/marie-noelle-lienemann-je-suis-candidate-a-des-primaires-a-gauche_4888961_823448.htmlCambadélis participe aux réunions en tentant surtout de torpiller tout ça. Il y a à ce jour dichotomie totale entre la majeure partie des soutiens, qui veulent un socle programmatique excluant de faite le PR sortant, et les porteurs du premier appel voulant qu'il y participe (pour le forcer à descendre dans l'arène, assumer son bilan et l'évacuer, mais rien n'assure qu'il perde en ce cas).
Une valse-hésitation donc, avec des initiatives, des envies de dialogue réelles (sur le terrain ça se ressent) mais des méfiances bien légitimes. Après comme le dit Pierre Laurent il y a bien d'autres moyens de se faire entuber par le PS et il ne faut surtout pas rejouer le fiasco de la candidature unitaire de l'autre gauche de 2007 qui a mené à une candidature en plus de celles déjà là, qui ont refusées de suivre les collectifs anti-libéraux.
Le point majeur de clivage actuel est sur le périmètre (ouvert ou non à la droite du PS) et la date, le PS officiel pousse pour décembre, ce qui est très tard et arrange Hollande, la majorité des autres participants défendant une primaire en même temps que celle de la droite, pour occuper l'espace de débat et avoir le temps de porter cette candidature.
A titre personnel j'apprécie qu'on puisse débattre à gauche et bousculer les partis, j'ignore si ça tiendra, mais au moins durant ce temps on ne parle pas (que) de candidats et on remet quelques idées dans la machine.