de Profil supprimé » Jeu 5 Jan 2017 18:16
Si on commence à poser des croix, c'est que déjà , on pense être capable de faire un choix : programme contre programme, et surtout personnalité contre personnalité.
En fait, cela conforte ce que j'ai constaté depuis 2002 : tout l'avenir politique de la France tourne autour de l'élection du Président de la République, puisque les élections législatives sont à la remorque, comme une sorte de chambre d'enregistrement ou de validation du scrutin précédent. Si Fillon gagne, le raz de marée sera LR, si Valls l'emporte, le PS sauve ses députés. LePen triomphante, il y aurait une forte poussée FN et de ses proches, etc... D'ailleurs franchement je ne crois absolument pas dans ces deux derniers cas et il n'y a aucune raison que le balancier électoral ne continue pas son fameux rythme, à priori, inébranlable.
Donc, cela revient à dire que tout tourne autour d'une seule personne qui, pourtant, n'est et ne sera jamais le représentant d'un parti, mais d'un pays et d'un Peuple puisque c'est la fonction même d'un Président de la République... Et pourtant, c'est cette unique personne qui décidera pour toutes les autres. Notre fameux "régime parlementaire à tendance présidentielle" devient donc un régime présidentiel à part entière avec un homme devant et 577 larbins derrière. On en a la preuve absolue avec ses cinq dernières années où les élus majoritaires de notre 14ème législature, malgré les "dissensions", les "frondeurs", les "claquements de porte" ont suivi comme des toutous bien obéissants, avalant les couleuvres -que dis je- les boas, des pythons, que les gouvernements PS à la sauce hollandaise ont bien voulu leur faire avaler... Pour la 15ème législature, ce sera encore plus net : il y aura au moins 350 à 400 députés dans la future majorité, mais on ne verra plus qu'une seule tête car les républicains seront bien plus obéissants. Pas d'état d'âme et s'il y en avait, pas de quoi fouetter un chat (j'aime bien faire dans la référence animalière)
Rien vu de pire depuis la fameuse chambre introuvable de 1815 qui était, souvenons nous, plus royaliste que le Roi. Chaque élection quinquennale offre une chambre bien obéissante. La Vème République a trouvé sa voie sans changer une virgule à sa constitution : on choisit le Président, puis les députés, on oublie la proportionnelle (très important) et le tour est joué.
Le plus beau, c'est que dans le camp Juppé, dans sa grande "sagesse", avait bien fait passer le message. N'oubliez pas ce qu'avait déclaré Jean-Pierre Raffarin, supporter acharné de l'ex futur président : "Si les français choisissent cet homme comme président, ils doivent accepter tout son programme, ensuite". Bah oui, il va falloir accepter, mon grand !