de vudeloin » Lun 27 Aoû 2012 10:48
La carrière de Paul Graziani est assez emblématique de la manière dont la droite, et notamment le courant post gaulliste, a pris en charge la gestion des Hauts de Seine.
Les ambitions des uns et des autres ont nourri les divergences, notamment à Boulogne BIllancourt, l'un des principaux enjeux d'aménagement du département, notamment avec la fermeture des usines Renault (on sait que le devenir de l'Ile Seguin alimente encore la polémique) et le fait est que les élus de droite se sont d'autant plus déchirés que chacun voulait pouvoir disposer d'un des leviers du pouvoir.
Pasqua a certes été le Ministre de l'Intérieur de Chirac en 1986, spécialiste du découpage électoral à la papa et promoteur des voltigeurs motocyclistes qui firent parler d'eux en décembre 1986 dans la répression du mouvement étudiant contre la loi Devaquet, mais il n'a jamais oublié qu'une coalition centriste l'a privé du bonheur de présider le Sénat et qu'un "petit jeune " ambitieux lui a pris, sous le nez, la mairie de Neuilly sur Seine.
La présidence du conseil général des Hauts de Seine, pour Pasqua, était le plus sûr moyen de disposer d'un levier de pouvoir important, eu égard aux capacités financières de la collectivité (dont on disait alors que le PIB était celui de la Grèce...).
Dans cette affaire là , Graziani, fidèle adjoint de Georges Gorse (un gaulliste à forte personnalité), et tout Corse qu'il fût, comme Pasqua, ne pouvait pas jouer bien longtemps les premiers rôles...