de Artisan-Politologue » Dim 23 Jan 2011 22:38
La réduction du temps de travail, quand on y réfléchit à deux fois, semble en effet aller dans le sens de l'Histoire: plus les technologies progressent, moins on a besoin de travail pour produire...
Rocard ne dit rien de bien nouveau. Au début des années 90, deux écologistes, Guy Aznar (GE) et Alain Lipietz (Les Verts), s'étaient assez sérieusement penchés sur cette question du partage du travail. En 1999, Pierre Larrouturrou s'était présenté aux Européennes à la tête d'une liste "Union pour la semaine de quatre jours".
L'une des idées-force en vogue alors était de se servir de l'Unedic non plus pour indemniser les chômeurs, mais pour compenser la perte de revenus consécutive à la baisse du temps de travail ("deuxième chèque"). La baisse massive du taux de chômage aurait permis un tel financement.
Bien sûr que le partage du travail n'est pas le remède miracle au chômage de masse. Certains, souvent à juste titre, objecteront que c'est la croissance qui génère des emplois, mais en période de baisse de l'activité cela pourrait permettre de sortir de cette société dualiste qui est en train de se construire, avec une partie de la population exclue pour longtemps, et quelquefois définitivement, du travail.
Allez, finissons le week-end avec un peu d'utopie (et venant de moi le terme n'est pas péjoratif).
Le système idéal serait bien sûr un revenu minimum universel rendant le travail facultatif, ou tout au moins pas tout le temps nécessaire. Chacun aurait alors la liberté de travailler ou non, et même de gagner plus... en travaillant plus!
Manu