L'Assemblée nationale a adopté ce mardi, à l'unanimité, une résolution qui réaffirme la position abolitionniste de la France en matière de prostitution, se fixant pour objectif à terme "une société sans prostitution".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/06/97001-20111206FILWWW00613-prostitution-l-abolition-confirmee.php
L'illégalité n'est pas la règle en France puisque les clients, contrairement aux prostitué(e)s, ne sont pas poursuivis.
Entre les principes de respect de la personne humaine qui sont en totale contradiction avec la prostitution dès lors qu'elle est organisée en réseau (avec des proxénètes derrière) et le principe de réalité (comment interdire le plus vieux métier du monde dans tout un pays ?), il est difficile pour moi d'avoir une position tranchée.
En argument favorable à une interdiction totale, c'est la volonté de lutter contre une pratique considérée historiquement comme avilissante pour la femme, qui permet à certains de gagner des sommes colossales.
En argument favorable à un encadrement de la prostitution, il y a en effet le principe de réalité. L'encadrement permettrait de protéger les prostituées (en terme de santé comme de protection contre les proxénètes), de faire gagner de l'argent à l'Etat (un peu comme pour l'alcool et les jeux d'argent), de permettre à certains d'avoir des rapports sexuels légalement. De plus, encadrer permet d'éviter le déplacement du problème (sur internet, à l'étranger) et de développer la précarité de l'activité.
Certaines prostituées sont indépendantes et payent des impôts sur le revenu, mais sans pouvoir cotiser à la Sécu.
Je penche pour l'encadrement, tout en ayant conscience des limites de la solution.