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La remarque de SALVAT appelle évidemment quelques commentaires.
Pas tellement sur la personnalité du maire d'Orléans mais plutôt pour garder en vue les données électorales récentes du secteur.
La deuxième circonscription est composée de sept cantons, trois participant de la grande couronne d'Orléans et quatre autres du chef lieu du département et de son immédiate agglomération.
Les trois cantons extérieurs sont ceux d'Artenay (10 communes), de Patay (13 communes) et de Meung sur Loire (10 communes), canton tenu par Eric Doligé, le sénateur et Président du Conseil général du département.
La gauche fut influente, un temps, sur Artenay mais ce n'est plus le cas, alors que Patay, en 2008, a élu un maire DVG qui s'est d'ailleurs retrouvé candidat au second tour contre la conseillère générale UMP.
Les deux cantons d'Orléans sont ceux des Carmes, plutôt orienté à droite, et dont le conseiller général est centriste, et celui du faubourg Bannier, qui est plus tangent et tombé à gauche récemment.
Les deux cantons de banlieue orléanaise sont, par contre, plutôt marqués à gauche, avec Ingré et Saint Jean de la Ruelle.
Sur les communes importantes, nous avons donc une droite disposant des mairies d'Artenay, de Meung sur Loire et de celle d'Ormes, dans le canton d'Ingré, qui était la mairie de l'ancienne sénatrice UMP Jeannine Rozier, partisane de l'apprentissage à quatorze ans entre autres mesures sociales.
Ceci, bien entendu, sans évoquer le cas des petites communes du canton d'Artenay, marqué par l'expérimentation de l'aérotrain (la voie d'essai s'abîme avec le temps dans les champs de blé du canton), de celles de Meung sur Loire (Saint Ay a un maire centriste et Chaingy un maire DVD) ou de Patay.
Ces trois cantons regroupent au total environ 35 000 habitants et nous verrons, à l'occasion, ce qu'il en est des données sociologiques de tels cantons qui connaissent tout de même une certaine forme de développement urbain ces dernières années.
Ainsi, Meung sur Loire ne comptait qu'environ 4 600 habitants en 1975 et plus de 6 100 aujourd'hui, malgré une certaine stabilité sur la dernière période.
Les deux cantons orléanais comptent plus de 20 000 habitants pour le canton de Bannier et 18 500 pour celui des Carmes.
Enfin, les deux cantons de la banlieue orléanaise sont assez particuliers.
Si Saint Jean de la Ruelle est toute seule dans son canton avec environ 17 000 habitants (et une mairie socialiste depuis un certain temps et même un temps certain), le canton d'Ingré compte plus de 36 000 habitants, avec une hausse de 12 000 habitants en trente ans.
Le canton comprend la mairie d'Ormes (UMP), celle de Saran (PCF depuis un temps certain et même un certain temps, le conseiller général Michel Guérin ayant été maire de la ville pendant 33 ans), celles de La Chapelle Saint Mesmin et d'Ingré, toutes deux dirigées par le PS en alliance avec des élus centristes.
Pour reprendre les cantonales intervenues depuis 2007, quels éléments d'appréciation ?
En 2008, ont voté les trois cantons des Carmes, d'Ingré et de Saint Jean de la Ruelle.
Dans l'élan des municipales (qui furent disputées sur Orléans où Serge Grouard fut réélu avec un millier de voix d'avance sur Jean Pierre Sueur), les rapports de forces étaient les suivants au premier tour :
A gauche, 15 815 voix, score porté par l'élection au premier tour sur Saint Jean de la Ruelle et la performance intéressante de Michel Guérin, le sortant PCF du canton d'Ingré.
A droite, 9 350 voix pour les candidats UMP, centristes et DVD et 1 536 votes pour le FN.
Près de 5 000 voix d'avance donc pour la gauche.
En 2011, ont voté les cantons d'Artenay, de Meung, de Patay et d'Orléans Bannier.
En cumulant les scores des premiers tours, nous avons les données suivantes :
A gauche, 4 270 voix.
A droite et au centre, 6 738 suffrages.
Au FN, 3 043 voix.
Faites les comptes et vous avez un total droite / centre / FN qui dispose de plus de 5 000 voix d'avance sur une gauche plutôt faiblarde, de manière générale.
Comme dans le canton d'Artenay où le maire du chef lieu s'est expliqué au second avec l'ex maire de Chevilly, commune la plus peuplée du canton, tous deux candidats DVD.
Alors, il n'y a pas d'automatisme et les configurations cantonales sont parfois différentes de ce que l'on peut trouver au moment des législatives ( il est probable que le FN pèse un peu plus, s'il reste sur sa capacité de rassemblement de 2011), et il faudra sans doute corriger les scores de 2011 de l'abstention qui avait tronqué les résultats des cantonales.
Le siège sera partagé et la lutte pour le garder ou le conquérir particulièrement sévère.
Faites vos jeux, rien ne va plus !
