de Jean-Philippe » Ven 23 Déc 2011 00:30
Dans ce département, la droite est actuellement détentrice des 3 sièges du département même si les 3 villes principales sont détenues par le PS.
La 1e a tout de même été détenu de 1981 à 2002 par le PS, grâce notamment à Jack Lang, arrivé dans le département en 1986 jusqu'à son départ peu glorieux en 2001-2002.
La 2e a bièvement été détenue par le PS en 1988 grâce au maire de Romorantin-Lanthenay, sénateur depuis septembre dernier.
Le redécoupage touche faiblement le département, la 1e perdant le canton d'Herbault (PS) qui va dans la 3e.
La 1e circonscription comprend désormais les cantons de Blois I (Modem), Blois II (PS), Blois III (PS), Blois IV (PS), Blois V (PS), Contres (DVG SE depuis 2008 après avoir battu le sortant, n°1 de l'UMP locale de l'époque), Montrichard (NC), Vineuil (PS depuis février 2009). C'est la circonscription où la gauche a le plus progressé avec les gains des villes de Blois et Vineuil en 2008 et du canton de Contres.
Nicolas Perruchot (46 ans), maire NC de Blois pendant un mandat avant d'en être violemment éjecté avec moins de 40% en 2008, est très menacé : en 2007, il a été réélu avec seulement 50,31% et 321 voix d'avance sur Geneviève Baraban (battue aux primaires en décembre). En 2012, il sera confronté à Denys Robiliard, ancien président de la section française d'Amnesty International (1998-2002) et adjoint PS à Blois depuis 2008. La gauche est plutôt renforcée par le départ du canton d'Herbault car il votait Perruchot à 53,4%.
La 2e circonscription, au sud-est, est inchangée : elle reste composée des cantons de Bracieux (DVG/PS), Lamotte-Beuvron (UMP), Mennetou-sur-Cher (SE ex PS, rallié à Leroy car vice-président en 2011), Neung-sur-Beuvron (UMP), Romorantin-Lanthenay Nord (PS), Romorantin-Lanthenay Sud (UMP, +26 voix sur le PS en 2011), Saint-Aignan (DVD), Salbris (NC) et Selles-sur-Cher (DVD ex Modem).
Dans les villes, outre son point fort de Romorantin-Lanthenay, le PS a gagné Lamotte-Beuvron en 2008, grâce aux divisions de la droite notamment.
En 2007, Patrice Martin-Lalande (64 ans en décembre), député UMP-RPR depuis 1993 (réélu de 143 voix en 1997) et conseiller général de Lamotte-Beuvron (et ex maire de la ville), a été réélu avec 55,15% contre l'ex député Jeanny Lorgeoux, candidat à toutes les législatives depuis 1988.
En 2012, il affrontera Tania André (PS), conseillère régionale de 2004 à 2010 et nouvelle conseillère générale de Romorantin-Lanthenay-Nord suite à l'élection de Jeanny Lorgeoux au Sénat, alors qu'elle était jusqe là sa directrice de cabinet.
Un basculement du siège est peu probable mais n'est pas à exclure, d'autant plus que le FN peut tourner aussi autour des 14-15%.
La 3e circonscription, au nord, est désormais composée des cantons de Droué (NC, celui de Leroy), Herbault (PS), Marchenoir (DVD ex UDF), Mer (UMP), Mondoubleau (DVD ex UDF), Montoire-sur-le-Loir (DVD après un mandat PS en 2004-2011), Morée (DVD), Ouzouer-le-Marché (NC), Saint-Amand-Longpré (NC), Savigny-sur-Braye (DVD app NC), Selommes (DVD), Vendôme I (PS, +29 voix sur le suppléant de Leroy en 2008) et Vendôme II (NC, +151 voix sur le PS en 2011).
Excepté Vendôme, le PS ne dispose d'aucune position forte.
Maurice Leroy (53 ans en 2012), président du conseil général de Loir-et-Cher depuis 2004 et ministre de la Ville depuis un an, est député depuis 1997. Sa défaite aux sénatoriales ne devrait pas avoir de lourdes conséquences pour lui dans cette circonscription à droite depuis 1968 et où il a été réélu en 2007 avec 58,29% au 2e tour face à la socialiste Marie-Hélène Vidal (alors adjointe à Vendôme et conseillère régionale), après avoir eu à subir la concurrence de l'UMP dissident Jean-Yves Narquin (frère de Roselyne Bacholot et maire depuis novembre 2008 de Villedieu-le-Château), 3e du 1e tour avec 18,86%.
Sa réélection sans concurrent UMP ne fait guère de doute. A noter que l'extrême droite peut dépasser les 20% dans certains cantons frontaliers de la Sarthe, même si elle était divisée aux régionales (10-16% sur la circonscription pour le FN).
Face à lui, le PS a investi Karine Gloanec-Maurin, vice-présidente du conseil régional et première adjointe de Saint-Agi (canton de Mondoubleau).
Conclusion assez logique : la droite devrait conserver les deux sièges les plus ruraux (même si une surprise est possible dans le 2e) et le PS gagner le siège de la préfecture.