Dans ce département non concerné par le redécoupage et qui reste donc à 5 députés (1 PS, 3 UMP et 1 NC actuellement), le renouvellement pourrait donner lieu à des surprises malgré les 56,1% pour Sarkozy (52,6 à Dijon).
En 1981, la gauche avait remporté 3 sièges sur 4, seul celui de Montbard avait résisté à la vague rose. En 1988 et 1997, la gauche avait 2 sièges avec Carraz dans la 3e et Patriat dans la 5e.
J'ai indiqué les cantons qui ont basculé à gauche depuis 2008 par <, ceux qui ont basculé à droite depuis par >
La première circonscription est composée de 4 cantons : Dijon V (PS), Dijon VI (UMP), Dijon VII (PS <), Fontaine-lès-Dijon (UMP).
La seconde est composée de 7 cantons : Auxonne (DVD >), Dijon I (UMP), Dijon III (PS), Dijon VIII (DVG <), Fontaine-Française (UMP), Mirebeau (DVD), Pontailler-sur-Saône (UMP).
La 3e est composée de 4 cantons : Chenôve (PS), Dijon II (PS), Dijon IV (PS), Genlis (PRG).
La 4e est composée de 17 cantons : Aignay-le-Duc (UMP), Baigneux-les-Juifs (NC >), Châtillon-sur-Seine (UMP), Grancey-le-Château-Neuvelle (DVD), Is-sur-Tille (DVD >), Laignes (PS), Montbard (PRG), Montigny-sur-Aube (DVD), Précy-sous-Thil (UMP), Recey-sur-Ource (DVD), Saint-Seine-l'Abbaye (NC), Saulieu (UMP), Selongey (DVG <), Semur-en-Auxois (UMP), Sombernon (DVG), Venarey-les-Laumes (PRG), Vitteaux (NC).
La 5e est composée de 11 cantons : Arnay-le-Duc (DVG), Beaune-Nord (UMP), Beaune-Sud (UMP), Bligny-sur-Ouche (DVG), Gevrey-Chambertin (PS), Liernais (PS), Nolay (UMP), Nuits-Saint-Georges (DVG), Pouilly-en-Auxois (DVG), Saint-Jean-de-Losne (PS), Seurre (UMP).
1e : 55,44% en 2007 pour Bernard Depierre (67 ans en 2012) face à Françoise Tenenbaum (PS). Le sortant, en place depuis 2002, est affaibli par sa défaite aux cantonales dans le fief de droite qu'était Dijon 7. Sa challenger de 2007, adjointe et vice-présidente du conseil régional, battue avec un score honorable à Dijon 6 en mars 2011 (46,02%) pourrait être candidate à nouveau. Un basculement est envisageable.
2e : 57,52% pour Rémi Delatte (56 ans en 2012), le maire de Saint-Apollinaire, qui a facilement remporté son 1e mandat parlementaire face à Colette Popard, autre adjointe de Rebsamen. Le siège devrait rester à droite. La candidature de Pierre Pribetich, adjoint et eurodéputé de 2007 à 2009 est l'une de celle qui pourrait le plus tenir la corde, d'autant plus qu'il est premier vice-président du Grand Dijon. Un basculement serait surprenant.
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2011/06/26/candidat-aux-legislatives3e : la sortante Claude Darciaux (70 ans fin 2012), maire de Longvic depuis 2005, vise un 3e mandat. Sa réélection ne devrait pas être trop difficile (si elle est investie), ayant été réélue avec 53,26 % face à Anne-Marie Beaudouvi (adjointe UMP au maire de Chevigny-Saint-Sauveur).
4e : François Sauvadet (59 ans en 2012) est logiquement favori, d'autant plus qu'il est depuis 2008 président du conseil général et ministre de la Fonction publique depuis juin dernier après avoir présidé le groupe centriste à l'AN. Réélu dès le 1e tour de
2007 avec 52,14%, l'élu de Vitteaux pourrait être contraint à un 2e tour en 2012. La gauche était à 36,71% en 2007, dont 27,44 pour le PRG Patrick Molinoz (maire et conseiller général de Venarey-les-Laumes, candidat PS-PRG aux sénatoriales de 2008) : elle pourrait franchir les 40% avec peut-être le même candidat.
5e : Alain Suguenot, député-maire de Beaune, visera probablement un 4e mandat (élu en 1993, il est battu en 1997 par Patriat qu'il bat à nouveau en 2002) à 61 ans l'an prochain. En 2007, sa victoire au 1e tour était comparable à celle de Sauvadet (52,68% contre 24,85% pour le PS Jean-Claude Robert (maire et conseiller général de Gevrey-Chambertin, président du groupe de gauche au conseil général et suppléant de Patriat en 2000-2002 quand celui-ci est entré au gouvernement) et une gauche qui dépassait de peu les 30%.
Si la 3e est un fief de gauche qui n'a basculé que de 32 voix en 1993, les autres circonscriptions sont dominées par la droite et devraient le rester. Seule la première me paraît susceptible de basculer à gauche, à cause du résultat de 2007 insuffisamment large, des progrès de la gauche aux élections locales, de l'implantation des candidats (et donc de l'éventuel retrait du sortant) et du contexte national. Ailleurs, le score des sortants de droite qui devraient tous se représenter sera logiquement en retrait, mais insuffisamment pour permettre un basculement (sauf énorme vague rose).