La Nouvelle-Calédonie est représentée au Sénat depuis 1992 par Simon Loueckhote (UMP, ex RPR). Depuis 1958, elle a toujours élu un représentant de droite.
Scrutin de 2001 :
Inscrits : 484
Votants : 481 au 1er tour
Exprimés : 475 au 1er tour
Simon Loueckhote (RPR) : 250 voix, élu au 1er tour
Marie-Claude Tjibaou (FLNKS) : 174 voix
Jean-Pierre Aïfa-Taïeb (DVD) : 51 voix
La Nouvelle-Calédonie élira pour la première fois deux sénateurs en 2011, dans un contexte marqué par une recomposition globale du paysage politique depuis quelques années, tant chez les loyalistes que chez les indépendantistes. Le décès en décembre dernier de l'ancien homme fort du Caillou, Jacques Lafleur, laisse la place nette au député UMP Pierre Frogier pour devenir le leader de la droite locale. La vie politique locale est également dominée par l'horizon du référendum d'auodétermination prévu pour 2014.
Le Congrès, présidé par Harold Martin (Avenir Ensemble) est contrôlé par une majorité hétéroclite de 31 élus loyalistes, formée :
- du Rassemblement-UMP de Pierre Frogier (10 élus) ;
- de Calédonie Ensemble (10 élus), mouvement de Philippe Gomès, président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie ;
- d'Avenir Ensemble-LMD (5 élus), alliance de deux partis issus de scissions d'avec l’ancien RPCR. Avenir Ensemble fut fondé en 2004 par Didier Leroux en opposition à Jacques Lafleur tandis que le LMD (Mouvement de la diversité) de Simon Loueckhote fut créé en 2008 pour promouvoir une société calédonienne multiculturelle dans la République. Didier Leroux a depuis été exclu d’Avenir ensemble ;
- du Rassemblement pour la Calédonie (ex RPCR, 2 élus) ;
- du MoDem (1 élu)
L'opposition indépendantiste (23 élus) est tout aussi hétérogène :
- FLNKS – Union calédonienne (12 élus) ;
- Union nationale pour l’indépendance (7 élus) ;
- Parti travailliste (3 élus) ;
- Libération kanak socialiste (1 élu)
Le Gouvernement compte 11 membres:
-7 « Rassemblement républicain » (3 Calédonie Ensemble, 3 Rassemblement-UMP et 1 LMD) ;
-3 FLNKS-UC
-1 UNI
Président : Philippe Gomès (Calédonie Ensemble)
Vice-Président : Pierre Ngaiohni (FLNKS-UC)
L'UMP est assurée de conserver son siège et visera le second avec néanmoins moins de certitude, compte tenu des inimités entre leaders des mouvements loyalistes. Le Président du Gouvernement, Philippe Gomès a été mis en examen début 2010 pour abus de biens sociaux et prise illégale d’intérêts. Gomès est en conflit avec Harold Martin. De son côté, Pierre Frogier, en tant que leader du principal parti anti-indépendantiste veut garder le leadership sur l’ensemble du camp loyaliste même si un « pacte de stabilité » avait été conclu en 2009 avant les élections provinciales pour répartir le contrôle des institutions entre les formations
En revanche, le sort de Simon Loueckhote, le sortant, paraît déjà réglé si l'on en croit cet article :
"Les élections sénatoriales auront lieu en septembre 2011. Il y a assez peu de chances que Simon Loueckhote conserve le fauteuil qu’il avait obtenu à l’époque où Jacques Lafleur était le grand patron du RPCR. Il n’est plus membre de cette formation. Or il ne s’agit pas d’une élection au suffrage universel direct. Les sénateurs sont élus par un corps de grands électeurs composé de conseillers provinciaux, des parlementaires et de représentants des communes.
La grande nouveauté de 2011 est que la Calédonie comptera non plus un seul, mais deux sénateurs. Au moins l’un d’eux sera forcément RUMP. C’est le parti qui compte le plus d’élus.
Pour le second, la question est plus incertaine et dépendra des rapprochements et ententes entre les différentes formations. Si la lune de miel entre le Rassemblement et le parti de Charles Pidjot continue, il n’est pas impossible qu’un indépendantiste accède au Palais du Luxembourg sous la bannière UC."
http://www.lnc.nc/pays/societe/231187-q ... 2011-.htmlA suivre avec intérêt donc.