maxxx a écrit:Le PS conduira la liste avec un homme à sa tête : certaines rumeurs prétendent que le président du conseil général, André Vallini, par ailleurs député, serait intéressé par ce rôle...
Le département peut-il faire basculer la Haute Assemblée à gauche ?
Source : Le Dauphine Libéré 07/01/11
Les forces ne s’équilibreront plus longtemps entre les sénateurs isérois de droite (les UMP Jean Faure et Bernard Saugey) et leurs homologues de gauche (la communiste Annie David et le socialiste Louis Mermaz) pour la bonne et simple raison que la représentation départementale passera de quatre à cinq élus à l’automne.
Au-delà de cette nouvelle arithmétique, on assistera à une redistribution significative des cartes.
À gauche, Louis Mermaz, figure historique du socialisme mitterrandien qui fut maire de Vienne de 1971 à 2001, président de l’Assemblée nationale (1981-1986), du Conseil général de l’Isère (1976-1985), ministre de l’Équipement et des Transports (à deux reprises), de l’Agriculture, puis des Relations avec le Parlement, aura fêté son 80 e anniversaire le 20 août…
Du côté des centristes, Jean Faure ne fait pas non plus mystère de son désir (de sa volonté ?) de raccrocher…
Qui donc, alors ? Officiellement, André Vallini, le président (PS) de l’assemblée départementale, dit hésiter entre son siège de député et une nouvelle orientation sénatoriale.
Reste que Martine Aubry, la première secrétaire du PS, a depuis belle lurette demandé aux présidents de Conseils généraux socialistes de se présenter dans la mesure où ils sont les mieux placés, connaissant par leur fonction la quasi-totalité des grands électeurs, pour faire, pour la première fois sous la Cinquième République, basculer le Sénat à gauche…
Ce qu’avait du reste bien compris son prédécesseur à la tête de l’hémicycle Aubert-Dubayet, Bernard Saugey, qui a déjà été réinvesti par l’UMP.
La parité étant passée par là , la communiste Annie David devrait aisément retrouver son siège au Palais du Luxembourg… qui devrait également accueillir un sénateur écologiste isérois.
Car, même à droite, la question que tout le monde se pose demeure la suivante : sera-ce du trois contre deux en faveur de la gauche ou… du quatre contre un ?
Président des maires de l’Isère, le non-inscrit Daniel Vitte aura en tout cas caressé un temps le rêve de réussir là où son prédécesseur Pierre Grataloup avait toujours échoué, ce qui pourrait diviser l’électorat modéré.
Derrière Bernard Saugey, celui-ci devrait, en bonne logique, avoir le choix entre Andrée Rabilloud, présidente des maires ruraux, Marie-Christine Tardy, maire de Meylan, et Frédérique Puissat, présidente d’une communauté de communes du Trièves.
Avrillier, une candidature qui gêne déjà ?
Source : Le Dauphine Libéré 08/01/11
La vie politique, même en Isère, est souvent faite de murmures. Et depuis quelques semaines, il est un sujet qui passionne. Certes les sénatoriales n’auront lieu qu’en septembre. Mais des noms de potentiels candidats circulent déjà , notamment à gauche où l’on espère faire le plein avec trois sièges et peut-être même quatre…
Il se dit donc qu’une liste de gauche pourrait être emmenée par l’actuel président du conseil général André Vallini (PS). Avec en deuxième et troisième place la sénatrice sortante Annie David (PCF) et l’écologiste Raymond Avrillier.
Trois hypothèses qui font parler, surtout la dernière. Le sujet aurait même été porté jusqu’aux instances nationales d’Europe-Écologie et du Parti socialiste. Car c’est bien à Paris, qu’au final, tout se décidera. Mais en attendant, les commentaires fusent en Isère. À droite, on s’interroge ou on s’en amuse. « Raymond Avrillier est célèbre, mais je ne suis pas certain que cela ne jette pas un peu le trouble à gauche », analyse le sénateur UMP Jean Faure.
Il faut dire que l’écologiste grenoblois, ancien élu municipal, a eu par le passé des désaccords cinglants avec ses anciens collègues socialistes de Grenoble et de la Métro. Sur le Stade des Alpes et sur la rocade Nord aussi. Reste qu’il peut compter sur une grande popularité et un capital sympathie en Isère. Le conseiller général Vert Olivier Bertrand explique : « Tout le monde connaît Raymond. Dans les meetings nationaux, son nom est souvent cité en exemple. Il est le tombeur de Carignon et il a été un très bon adjoint grenoblois. C’est pour cela que les écologistes isérois l’ont choisi comme candidat ». Car les militants d’Europe-Écologie-Les Verts ont voté en décembre dernier pour qu’il soit le représentant de l’écologie politique sur la liste de gauche. Si liste commune il y a bien sûr… Un vote préférentiel qui a été soumis à Cécile Duflot, présidente des Verts, actuellement en pourparlers avec Martine Aubry pour qu’onze candidats écologistes figurent en position éligible sur les listes des sénatoriales. Et parmi ces onze, il y aurait un Isérois, qui pourrait être Raymond Avrillier. « À condition que certains socialistes, notamment à Grenoble, ne fassent pas le blocus », lance un responsable du mouvement écologiste un peu énervé. Dans la capitale des Alpes, quelques PS avouent en effet préférer une autre candidature écologiste : « Car les Verts grenoblois sont très complexes, plus complexes qu’ailleurs. Ils ont du mal à travailler avec nous. On l’a encore vu à la dernière législative partielle quand ils n’ont pas soutenu la candidate socialiste au second tour ». Une situation qui fait dire à d’autres : « Si Avrillier figure sur la liste, les grands électeurs ne croiront pas à notre alliance ». Bon… Du côté du PS Isère, le secrétaire fédéral Erwann Binet fait écho à ces inquiétudes : « Je ne pense pas qu’à l’heure actuelle, la place de Raymond Avrillier soit tout à fait concevable. Mais tout se décidera après les cantonales ». Ce que confirme le principal intéressé. « Les copains m’ont poussé à figurer parmi les partants, j’en suis heureux. Je pourrais être un bon législateur. Mais c’est une démarche interne, il faut attendre la décision nationale. »
Et les réticences ? « Les bisbilles, au niveau municipal, c’est assez normal. C’est la démocratie, non ? Après je ne crois pas qu’il y ait tant de divergences entre moi, André Vallini et Annie David, dont j’apprécie l’action sur le plan national. De toute façon, le pluralisme à gauche est la seule façon de préparer le projet 2012, celui qui tournera la page du sarkozysme. »
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