de vudeloin » Mer 12 Jan 2011 12:03
Je profite de la lecture des messages pour apporter quelques éléments complémentaires à l’information de chacun et chacune.
Le département des Hautes Pyrénées ( en gros la Bigorre ) présente une intéressante particularité : ses trois principales villes sont gérées par la droite et les sénateurs du département sont, depuis plusieurs mandats, systématiquement de gauche, avec un partage admis des deux sièges entre PS et PRG.
Rappel des élections de 2001
Inscrits 852
Votants 844
Exprimés 830
André Dossat, PCF 74
Danièle Lafonta, PCF, 74
Josette Durrieu, PS, 500, élue au premier tour
François Fortassin, PRG, 501, élu au premier tour
Roland Castells, UDF, 230 ( il s’agit du maire de Bagnères de Bigorre )
Jean Journé, DVD, 147
Divers, dont extrême droite, 1 à 5 voix.
On était donc sur un rapport deux tiers un tiers entre gauche au sens large et droite et centre de l’autre côté qui ne devrait guère varier cette année.
Dans mes estimations sur le collège des délégués municipaux, j’ai en effet 540 votes à gauche, contre une trentaine de votes centristes, une centaine de votes UMP et un peu moins de 140 suffrages divers droite et listes d’intérêt communal ou sans étiquette.
Sur le cas de Bordères sur l’Echez, cité dans quelques messages, juste pour indiquer que Christian Paul, ancien troisième ligne et capitaine du Stadoceste Tarbais ( champion de France 1973 contre Dax en finale ), a été investi avec l’étiquette PRG, mais en tirant une liste composée de candidats radicaux, du centre et de droite face aux deux listes, éternelles sœurs ennemies, du PS et du PCF.
Bis repetita des cantonales, d’ailleurs.
En 2004, Christian Paul s’était présenté sous l’étiquette PRG sur le canton, et avait obtenu 17,3 % au premier tour, alors que le candidat socialiste faisait 29,8 % et le candidat communiste 28,6 %.
Pouvant se maintenir, il s’était donc maintenu et avait réalisé 39,3 % au second tour, rassemblant donc en bonne part ses électeurs et les électeurs des candidats de droite éliminés.
En 2008, aux municipales, il est élu maire de Bordères, avec 35 % au premier tour et 40 % au second, face à la liste PC et à la liste PS.
Pour en rester aux chiffres bruts, notons aussi qu’au premier tour, la liste Paul obtint 767 voix, alors qu’il avait obtenu 555 suffrages aux élections cantonales de 2004, le candidat UMP 199 et le candidat FN 163.
Mais c’est là une des constantes de la vie politique dans la région et pas seulement à Bordères, où les rivalités politiques à gauche recoupent aussi une compétition syndicale.
Une constante qui veut que, pour les électeurs de droite et du centre, faute de mieux, on vote radical de gauche parce qu’il s’agit des candidats les moins à gauche de l’échiquier…
Enfin, pour en revenir avec le département, la seule incertitude, assez minime de mon point de vue, est de savoir si un ticket PS PRG est reconduit dès le premier tour ou non, sachant que la sénatrice PS avait remplacé le sénateur PRG à la présidence du Conseil général, à la faveur du renforcement du groupe socialiste dans cette Assemblée.