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Les négociations entre partis de gauche

Forum de discussion dédié aux élections sénatoriales de septembre 2011 et au renouvellement pour la première fois d'une moitié du Sénat français.

Les négociations entre partis de gauche

Messagede Jean-Philippe » Mer 17 Nov 2010 22:36

Le Parti socialiste va proposer onze places éligibles aux écologistes d'Europe-Ecologie Les Verts (EELV) et neuf au PCF, aux termes d'un accord adopté hier soir au bureau national (direction) du PS, a indiqué aujourd'hui le conseiller politique de Martine Aubry, François Lamy.

Sur 37 départements métropolitains renouvelables (dont 19 à la proportionnelle), "nous sommes tombés d'accord pour geler (réserver) dix postes pour les Verts à la proportionnelle et un au scrutin uninominal à un tour", a expliqué M. Lamy.

Il a notamment cité l'Essonne où le PS a proposé à Jean-Vincent Placé (EELV), ex secrétaire général adjoint Verts, de conduire la liste.

Pour le PCF, neuf postes (dont huit à la proportionnelle) ont été gelés, a-t-il ajouté.
"De notre point de vue, nous avons rempli nos objectifs. Nous avons fait des propositions honnêtes, crédibles, garantissant notre volonté de respecter nos partenaires, a-t-il ajouté.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/11/17/97001-20101117FILWWW00667-senat-le-ps-propose-11-sieges-aux-verts.php

La proposition du PS me paraît correcte pour les écolo si au moins 10 candidats sont élus.
Pour le PC, le PS ne garantit que 9 sièges sur 17 sortants PC (dont 1 PCR et un MUP) plus 1 PG. Dans les départements comme le 93, où le PC peut se permettre de partir seul, ce genre d'accord n'est pas forcément nécessaire. J'aimerais bien savoir les départements concernés, pour les Verts comme pour les communistes.
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede Sergent Bauchat » Jeu 18 Nov 2010 21:08

Les radicaux de gauche sont très, très en colère !

http://www.planeteradicale.org/Senatori ... istes.html
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede pierrot » Dim 21 Nov 2010 16:09

Sergent Bauchat a écrit:Les radicaux de gauche sont très, très en colère !

http://www.planeteradicale.org/Senatori ... istes.html


Conséquence directe, 2 jours après le communiqué de JM Baylet, le PRG annonce ce week-end des listes autonomes aux sénatoriales à Paris et dans les Yvelines. Choix définitif ? Coup de bluff destiné à faire monter la pression pour les négociations en cours avec le PS ? (y compris pour les cantonales)
Je penche pour la deuxième solution. Par nécessité et par tradition, les radicaux de gauche ont toujours été les spécialistes des négociations pré-électorales avec menace de candidatures autonomes. Ces dernières aboutissent parfois, mais il s'agit alors plutôt d'un constat d'échec (car sans alliance avec le PS les possibilités d'obtenir des élus PRG se limitent à quelques départements).
Je pense que dans cette logique, on peut s'attendre à d'autres annonces du même genre dans les jours à venir.

En tout cas, si la démarche d'autonomie vis à vis du PS se concrétise, voilà qui poserait bien des questions.
Pourrait-on imaginer, ici ou là, que cela se traduise dans le cadre de listes communes avec l'une ou l'autre des forces "centristes" en mal d'existence et autonomie (Modem, AC, Cap 21 voire NC ou radicaux valoisiens) ?
Au risque de compromettre l'hypothèse du basculement à gauche du sénat ?
La singularité sénatoriale du RDSE peut elle se traduire dans les urnes ?
Et déboucher sur une présidence de compromis ni UMP ni PS en septembre prochain ?

Tout cela relève peut être de la politique fiction, mais ma dernière question n'est sans doute pas absente de l'esprit de JM Baylet.
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede Nico78 » Mar 23 Nov 2010 16:53

Un point sur les négociations à gauche. Difficile de contenter tout le monde... :roll:

Le PG, qui tape tous les jours sur le PS, ne doit pas s'étonner de voir le PS privilégier d'autres alliés.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/11/23/senatoriales-le-ps-privilegie-les-ecologistes_1443976_823448.html
Sénatoriales : le PS privilégie les écologistes

LEMONDE pour Le Monde.fr | 23.11.10 | 15h33 • Mis à jour le 23.11.10 | 16h38

Les uns rient, les autres pas. C’est peu dire que l’annonce, voici une semaine, par le Parti socialiste des propositions qu’il faisait à ses partenaires a été diversement appréciée. Le projet d’accord que François Lamy, conseiller politique de Martine Aubry, jugeait "honnête et crédible" prévoit onze places éligibles pour Europe Ecologie-Les Verts et neuf pour le Parti communiste français.

"Rien n’est réglé à gauche", taclait aussitôt un communiqué de la direction du PCF alors que les écologistes appréciaient l’offre comme "plus qu’honorable", selon les termes de Jean-Vincent Placé, secrétaire aux relations extérieures des Verts. Il faut dire que les seconds gagnent leurs places largement sur le dos des premiers. Les écologistes avaient en effet quatre sénateurs sortants. Même s’ils ne cessaient de répéter qu’ils souhaitaient un groupe – soit 15 sénateurs –, l’offre des socialistes est généreuse.

Le bureau exécutif a même adressé vendredi un "satisfecit" à ses négociateurs. Il souhaite néanmoins poursuivre les discussions afin d’obtenir des certitudes sur la solidité des promesses socialistes. "On veut s’assurer que les places proposées sont éligibles, notamment à Paris et dans la Loire", explique Jean-Marc Brulé, le responsable aux élections des Verts. "Ils espèrent aussi obtenir un douzième poste", glisse M. Placé visant les Pyrénées atlantiques, les Yvelines, l’Oise ou le Pas-de-Calais.

"LA GAUCHE GAGNE QUAND ELLE EST SUR SES TROIS PIEDS"

Cette dernière exigence fait hurler les communistes qui ne digèrent pas le nombre de postes "gelés" en leur faveur pas le PS. "Le PS nous dit tout va bien. Non, tout ne va pas bien ! L’accord proposé, c’est plus de sénateurs pour le PS, les écolos et même le PRG et moins pour le groupe communiste, républicain et Parti de gauche", souligne Francis Parny, responsable communiste aux relations extérieures. Le groupe animé par les communistes compte actuellement 24 sénateurs, dont 19 sont renouvelables.

Les désaccords concernent la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne, le Nord, le Pas-de-Calais… autant de départements où le PCF a une implantation traditionnelle forte. Ils estiment par ailleurs que d’autres sièges gagnables sur la droite pourraient revenir au Front de gauche – l’alliance qu’ils ont passée avec le Parti de gauche et la Gauche unitaire – comme les Yvelines, l’Oise, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales.

"La gauche gagne quand elle est sur ses trois pieds. Il faut donc que chaque partenaire soit respecté : quand il y a gain sur la droite, ce gain doit être partagé à gauche", insiste M. Parny. Les communistes sont d'autant plus amers qu'un autre accord s'est dessiné dans leur dos à propos des cantonales en mars 2011 : les socialistes et les écologistes se sont entendus sur des candidats d'union en Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne contre les conseillers généraux communistes sortants.

"UN SATELLITE À RABAISSER"

Le mécontentement est tout aussi palpable au Parti de gauche qui voit les deux sièges qu’il détenait (Essonne et Loire-Atlantique) offerts à Europe Ecologie-Les Verts.

"Le PS joue comme s’il considérait le Front de gauche tel un satellite à rabaisser", tempête Eric Coquerel, secrétaire national du parti de Jean-Luc Mélenchon. Et de prévenir : "Chaque sénateur a besoin des voix des grands électeurs de tous ses partenaires." En clair, si l’accord ne sied pas à ses amis, il pourrait manquer des voix à certains élus socialistes.

L’enjeu est de taille : la gauche espère que le Sénat bascule à gauche en septembre 2011. Il reste encore dix jours pour qu’un accord soit ratifié par les différents partis. Mardi 23 novembre, deux délégations du PS et du PG ont mis cartes sur table. Ils doivent se revoir très vite. Quant au PCF, il a écrit à Martine Aubry pour lui demander une rencontre.
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede pierrot » Jeu 25 Nov 2010 15:08

pierrot a écrit:En tout cas, si la démarche d'autonomie [du PRG] vis à vis du PS se concrétise, voilà qui poserait bien des questions.
Pourrait-on imaginer, ici ou là, que cela se traduise dans le cadre de listes communes avec l'une ou l'autre des forces "centristes" en mal d'existence et autonomie (Modem, AC, Cap 21 voire NC ou radicaux valoisiens) ?


L'article d'Essonne-Info publié par Jean-Philippe dans le sujet concernant les cantonales dans le 91 démontre que l'hypothèse n'est pas inenvisageable. Des contacts PRG-MODEM existent au moins au niveau départemental entre ces formations qui admettent aussi "réfléchir aux enjeux sénatoriaux du département ".
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede maxxx » Mar 30 Nov 2010 22:08

Pointage au 30/11 des sièges assurés pour Europe écologie :

- 1 siège assuré (numéro 4) dans le Nord : pour la sortante Marie-Christine Blandin
- 1 siège assuré (numéro 2) en Seine-Saint-Denis : je pense que Dominique Voynet devra se plier au sacro-saint non cumul chez les écolos et lâcher son poste. Il faudra donc lui trouver une remplaçante à EELV : Dominique Voynet poussera certainement une des ses proches, son adjointe à la mairie de Montreuil, Fabienne Vansteenkiste, 56 ans, féministe convaincue, qui lorgne depuis longtemps sur le Parlement...Si elle n'y arrive pas : Nadia Azoug, 46 ans, conseillère régionale, ex-numéro 2 de la liste EE du 93, adjointe au maire de Pantin, ou Sylvie Duffrene, 49 ans, conseillère régionale jusqu'en mars dernier, adjointe au maire de Noisy-le-Grand...
- 1 siège assuré (numéro 2) dans le Val de Marne : Cécile Duflot a décliné l'offre. Je pense que l'on se dirige dans ce cas vers une entrée au Sénat d'une autre femme influente d'EE dans le Val de Marne : Laurence Abeille, 50 ans, conseillère régionale depuis 2004, maire adjointe à Fontenay sous Bois.
- 2 sièges assurés à Paris : soit le même nombre qu'en 2004. Reste à voir si EE reconduira les 2 élus sortants, élus sous l'étiquette des Verts en 2004, à savoir Alima Boumedienne-Thierry, 54 ans, ancienne députée européenne, non cumularde et très active et bosseuse au Sénat (elle n'a donc pas de raison d'être écartée), et Jean Desessard, 58 ans, ancien conseiller de Paris, qui ne cumule pas mais qui est un peu plus effacé que sa collègue (ce qui ne signifie pas qu'il bosse moins ses dossiers). Ca donne un casting très "Vert" et qui ne laisse pas beaucoup de place aux autres groupuscules qui se sont fondus dans EELV...Si un des deux ne voulait pas repartir, il y a une foule de candidats potentiels chez les médiatiques (Augustin Legrand, Bastien François - le constitutionnaliste, qui a rejoint les écolos aux régionales, rêve en secret d'un poste au Parlement pour y exercer ses talents, Yves Contassot, Denis Beaupin) ou chez les plus discrets et plus "société civile (je pense à Emmanuelle Cosse, 35 ans, Vice-présidente du CR notamment).

Voilà ce qui est sûr à l'heure actuelle. EELV a également des places réservées en numéro 4 en Seine et Marne et numéro 3 ou 4 dans les Yvelines mais elles ne sont pas gagnables par la gauche dans des départements franciliens où la droite domine chez les grands électeurs (très largement dans les Yvelines, facilement en Seine et Marne).

On en est donc à l'heure actuelle à 5 postes : soit le même nombre que celui dont disposent actuellement Les Verts jusqu'en décembre - Jacques Muller devant quitter le Sénat dans les prochaines semaines pour laisser la place à JM Bockel, ils se retrouveront à 4.

D'autres sièges sont en négociation, EELV ne pouvant réellement espérer de sièges que dans les départements à la proportionnelle (on connait la méfiance traditionnelle des élus ruraux, avec une forte présence selon les départements, d'anciens agriculteurs, pour les écolos et dans les petits départements, les écolos n'ont tout simplement, souvent, pas d'élus réellement implantés). Ca devrait bien se passer pour un siège éligible dans le Pas-de-Calais (et dans ce cas, si c'est une place masculine, elle reviendra certainement au très médiatique maire de Loos en Gohelle, Jean-François Caron, par ailleurs conseiller régional).

La Moselle est à écarter car EELV s'est déjà prononcée localement pour l'indépendance, face au mépris prétendu des socialistes dans ce département. D'autres départements sont jouables sur le papier mais sur le terrain, ça risque d'être explosif : je pense à l'Isère (où EELV est très bien implantée dans le Grenoblois mais en conflit ouvert avec le PS et le maire Michel Destot - les socialistes grenoblois vont probablement lever les boucliers!) et à la Loire Atlantique : dans ce dernier cas, l'aéroport de Notre Dame de la Lande est générateur de gros conflits, notamment entre Joel Batteux, maire PS de Saint Nazaire, et les écolos - les relations sont tellement mauvaises qu'elles ont empêché un accord aux cantonales : Joel Batteux étant déjà, par le passé, entrée en dissidence, ça pourrait très bien recommencer...

On attendra donc la suite : une deuxième place pour EE dans l'Oise ? dans le Val d'Oise ? = des places donc éligibles d'entrée. d'autres places peuvent se concevoir mais les gains par la liste de gauche sont très loin d'être joués : Maine-et-Loire (je pense que le 4ème siège nouvellement créé ira à la droite-centre), Hauts-de-Seine (si la droite est très désunie, avec les apports de Colombes et Asnières mais avec Chaville en moins), Loire (ça signifie virer la communiste sortante pour le PS) ?
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede Jean-Philippe » Dim 12 Déc 2010 17:27

Le parlement d'Europe Ecologie-Les Verts a validé aujourd'hui "la première partie de l'accord" passé avec le Parti socialiste pour 13 places éligibles aux sénatoriales de septembre 2011 et donné mandat au Bureau exécutif du rassemblement écologiste pour "continuer à négocier".

"Le Conseil fédéral prend acte de l'état d'avancée des négociations, valide la première partie de l'accord et mandate le Bureau exécutif pour continuer à négocier", d'après la motion votée dimanche à huis clos par une "très large majorité" des délégués (86%), selon Jean-Marc Brûlé, un des négociateurs EELV.

Ce document détaille les 13 places éligibles obtenues par les écologistes qui n'ont actuellement que quatre sénateurs (le 5e sénateur Verts Jacques Muller devant rendre son siège à Jean-Marie Bockel après le remaniement gouvernemental).

L'accord concerne 12 places en scrutin de liste, deux à Paris, une en Isère, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Nord, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val de Marne, La Réunion et une place au titre des Français de l'étranger, et une dans le Jura en scrutin uninominal.

Sur ces 13 places potentielles, deux ne sont "pas sûres", celles de La Réunion et des Français de l'étranger, estime M. Brûlé, soulignant qu'il y a "des choses à étudier en fonction des réalités locales" et que le PS devait encore faire des propositions "s'il veut une majorité de gauche au Sénat" à l'issue du scrutin.

Les écologistes qui comptent sur un groupe autonome au Sénat (15 élus) espèrent notamment une nouvelle place éligible dans les Pyrénées-Atlantiques, en fonction des résultats aux élections cantonales de mars 2011

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/12/12/97001-20101212FILWWW00128-senateelvps-premier-accord-valide.php
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede maxxx » Dim 12 Déc 2010 19:47

Jean-Philippe a écrit:L'accord concerne 12 places en scrutin de liste, deux à Paris, une en Isère, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Nord, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val de Marne, La Réunion et une place au titre des Français de l'étranger, et une dans le Jura en scrutin uninominal.

Sur ces 13 places potentielles, deux ne sont "pas sûres", celles de La Réunion et des Français de l'étranger, estime M. Brûlé, soulignant qu'il y a "des choses à étudier en fonction des réalités locales" et que le PS devait encore faire des propositions "s'il veut une majorité de gauche au Sénat" à l'issue du scrutin.


C'est aller un peu vite en besogne que de partir du fait que seules 2 des 13 places mentionnées ne sont pas "sûres" :
- sont sûres et conduiront sans problème à l'élection d'un sénateur EELV : les 2 à Paris, le siège de Loire-Atlantique, celui du Nord, celui de Seine-Saint-Denis : soit 5 sièges vraiment gagnés (à moins d'une grosse surprise pour ce qui concerne la Loire Atlantique).
- sont peut être sûres au plan national mais certainement pas au niveau local, étant donné l'ambiance et les ambitions avec le PS local : le siège de l'Isère (EELV très bien implantée, qui fait peur à la plupart des élus locaux du PS, siège dans l'opposition grenobloise avec de mauvaises relations avec le PS, pas d'accord trouvé entre EELV et le PS pour les cantonales) et surtout celui de l'Essonne : je ne vais pas m'appesantir sur ce dernier cas mais la situation est déjà très tendue avec le PS (duel Chouat/Berson), Jean-Vincent Placé veut la place de leader (et Michel Berson, qui quitte la présidence du CG, ne lâchera rien), le PC-PG devrait partir seul (plus de places pour eux sur la liste d'union), la droite est majoritaire chez les grands électeurs et peut prétendre reprendre un siège...C'est une mission quasi-impossible. Seul scénario possible à mes yeux : que le PS sacrifie la sortante Claire-Lise Campion et laisse la place féminine à une élue d'EELV (mais JV Placé fera la gueule...).
- sont loin d'être gagné en raison du rapport de forces électoral : avec une telle situation, il semble que l'on se dirige vers deux listes à gauche dans le Val de Marne : une PC-PG, une autre PS-EE ; pour qu'EE obtienne une élue avec le siège de numéro 2 de la liste PS, il faut donc que la liste PS soit devant celle du PC : c'est très loin d'être acquis ; je renvoie au débat spécifique dans la rubrique dédiée...C'est la même chose en ce qui concerne les Hauts-de-Seine : les rapports de force entre PS et PC sont serrés et dans ce département, même si un gain d'un siège à gauche n'est pas l'hypothèse la plus loufoque, tout dépend de l'attitude de la droite...
- sont très loin d'être gagnés : outre les sièges de la Réunion (la situation est tellement complexe politiquement à déchiffrer et les risques de dissidence, versatilité élevés dans le secret de l'isoloir que c'est très très lojn d'être acquis - surtout qu'à la Réunion, c'est plus le PCR qui fait la loi que le PS à gauche...) et des Français de l'étranger (au sein de l'AFE, on a une représentation très très favorable à la droite : les 3 sénateurs UMP sortant, tous très âgés (passés 75 ans), devraient passer la main et, même quand l'UMP se divise comme en 2008, elle remporte quand même ses 3 sièges : avec le contexte d'union, si le scénario d'union quasi-totale à droite se produit comme en 2004, la gauche n'aura qu'un seul siège - c'est pour moi perdu de ce côté là...), celui du Maine-et-Loire (la droite y est majoritaire, si elle s'unit, aucune chance de gain du 4ème siège créé) et du Jura (un département rural, où l'arrivée d'un candidat EELV sera probablement mal vue et entrainera peut être des candidatures DVG, la droite n'a pas forcément - loin de là - perdu d'entrée ses 2 sièges et la gauche socialiste est très divisée au sein même du CG...) sont dans ce scénario.

Beaucoup de choses à relativiser donc...
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede vudeloin » Mer 12 Jan 2011 02:16

Au sujet de ces négociations, force est de constater que les élections cantonales donneront plus de détails plus précis sur la qualité et le contenu des accords.
je pense même, sur la base de ces résultats, que les Verts en dussent attendre la série de 2014 pour, peut être, envisager de constituer un groupe parlementaire autonome que leur influence en nombre d'élus locaux ne leur permet pas, de toute manière, de briguer, même avec la meilleure volonté du monde.
Je crois assez bien aux deux sièges parisiens ( malgré un nombre d'élus Verts passé de 23 à 9 au Conseil de Paris entre 2001 et 2008 ), a la reconduction des sortants ( Voynet, Blandin ) mais des espérances de gains limitées ( Isère, Loire Atlantique peut être et Français de l'Etranger pour une voix de majorité selon certaines projections ).
Les objectifs du PCF sont connus : conforter ses élus et envisager, peut être, quelques gains, mais plus pour compenser la perte éventuelle des deux PG que pour progresser véritablement.
Enfin, pour le PS, c'est un peu le dilemme puisque les candidats ne manquent jamais pour avoir un mandat parlementaire mais il faut aussi tenir compte des autres forces de gauche et de l'objectif, celui de la conquête du Sénat.

Sur le PRG, juste une remarque pour indiquer que ce parti sait pratiquer l'alliance a géométrie variable ( voir la Haute Garonne en 2008 et le Gers voisin ) et que jean Michel Baylet n'a pas exclu qu'il puisse constituer un recours pour la présidence du Sénat, une fois réduit le poids de l'UMP au sein de la Haute Assemblée, un recours offrant une alternative au choix PS UMP.
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Re: Les négociations entre partis de gauche

Messagede Zimmer » Mar 5 Juil 2011 22:42

Sénatoriales/primaire : accord PS-PRG
Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 5 juillet 2011 à 20h33
Mis à jour le 5 juillet 2011 à 20h33

Lire ici l'article.
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