Parti socialiste : 100 mesures pour gagner
Par Aurélia SALINAS • Journaliste La Semaine • 29/12/2010 à 11h37
Todeschini, Pallez, Gros : présents. Toutes les têtes d’affiche du socialisme mosellan ne sont pas là pour lancer les cantonales à gauche. La neige a été plus forte que leur conscience politique.
Tant pis le chef est là pour présenter la liste des candidats aux cantonales. Une élection que Jean-Marc Todeschini juge « être la plus difficile car il s’agit de l’élection d’un notable, bien implanté sur un territoire. Elle n’est pas politique dans les petites villes », estime le président de la Fédération du Parti socialiste en Moselle.
Sur la liste, pas de grandes surprises. Tous les sortants briguent un autre mandat excepté René Barriga sur le canton de Cattenom. Une autre absence : pour l’instant, le candidat socialiste n’a pas été désigné sur le canton de Lorquin. « On attend de voir les candidats en présence », souligne Jean-Marc Todeschini. Le soutien d’une personnalité est évoqué. Le nom d’Aurélie Filipetti circule mais, pour l’instant, c’est motus et bouche cousue.
A gauche, on croit à un possible basculement du conseil général. L’affaire ne sera pas simple. Todeschini emprunte volontiers la formule signée Philippe Tarillon « on attaque le granit. Les dix cantons les moins peuplés sont tous de droite. On doit se battre en s’ouvrant. Les socialistes ne peuvent pas être seuls pour gagner la bataille », souligne Jean-Marc Todeschini.
La preuve est autour de la table. Jean-Raymond Faivre, candidat sur le canton de Delme, n’est pas encarté socialiste. Président du conseil de développement du pays du Saulnois et membre du CES, il représente l’ouverture. Autour de la table aussi, Etienne Daval, candidat à Woippy. Tiens, tiens contre Jean-Claude Théobald et peut-être François Grosdidier qui ne fait plus cas de ses envies d’être sénateur et pourquoi pas président du conseil général à la place d’un Leroy sur le départ. « Il a annoncé lors d’une réunion de maires à Château-Salins qu’il ne briguera pas la présidence », annonce Jean-Raymond Faivre. « La droite joue à se faire peur », souligne Jean-Marc Todeschini. A Metz, Dominique Gros et Christiane Pallez repartent en campagne. La présidente du groupe au conseil général pourrait avoir fort à faire si elle se retrouve face à Denis Jacquat que la rumeur politique annonce sur le canton de Metz II. « Cela montre le désarroi d’une droite aux abois. On courtise des gens qu’on avait jeté aux orties, qui ne comptaient plus dans le paysage politique », estime Jean-Marc Todeschini.
Pour gagner, les socialistes ont imaginé un programme rassemblant 100 mesures réparties en 6 axes. Par exemple, la création d’un chèque culture loisirs. « Si on le met en place pour les 12 000 collégiens sous le seuil de pauvreté, cela coûtera 0,003% du budget du conseil général. Si tous les collégiens en bénéficient, 0,3% », explique Christiane Pallez. Un département « solidaire, humain, vivant, innovant, durable et authentique ». Six axes socialistes qui sonnent bien.
http://www.lasemaine.fr/2010/12/23/parti-socialiste--100-mesures-pour-gagner
cirlandais a écrit:Pour le canton de Fontoy, pourquoi une nouvelle basculement a droite? Je peut pas parler pour tout le canton, mais au moins à Audun-le-Tiche la gauche unie a gagné haute la main aux municipales (n'empeche que la majorité a éclater depuis). Y a une risque d'une triangulaire @ gauche, ou c'était juste une mauvais annee en 2004 pour la droite?
Jean-Philippe a écrit:J'ajoute que ce canton ne bascule à gauche que lors des vagues roses (cantonales 1979 et 2004), ce qui montre que c'est loin d'être un fief de gauche.
Cantonales : l’UMP peaufine son casting
Source : le Républicain Lorrain
Tout en remettant à plus tard les sujets qui fâchent, le comité départemental de l’UMP 57 a défriché, mardi soir, le terrain des cantonales. Denis Jacquat défie la sortante Christiane Pallez (PS) sur Metz 2.
Officiellement, pas un nuage n’est venu obscurcir les débats. L’installation, mardi soir à Metz, du nouveau comité départemental de l’UMP, ponctuée de la réélection – à l’unanimité – d’Alain Marty à la présidence mosellane et la confirmation de Patrick Thil au secrétariat du mouvement, a tenu de la simple formalité.
Le vote des investitures pour les cantonales a certes fait quelques déçus. Mais aussi des heureux. Parmi ces derniers, Denis Jacquat n’a pas boudé son plaisir d’un véritable retour en grâce, effaçant comme par magie sa bruyante éviction aux régionales. Sa candidature sur Metz 2 a, cette fois, été plébiscitée par 127 voix pour (dont les 9 parlementaires UMP), contre 28 voix en faveur de Philippe Grégoire (5 blancs) défait il y a six ans par Christiane Pallez (PS). Laquelle sait désormais à quoi s’en tenir, qui a toujours considéré la candidature Jacquat comme la seule susceptible de la mettre en difficulté. « Ce sera un combat à la loyale », promet ce dernier, qui salue son adversaire avec respect : « Ma candidature n’est pas dirigée contre Pallez, mais contre la mainmise des socialistes sur l’agglomération de Metz où ils ne disposent pourtant pas du soutien majoritaire de la population », assure le « bon docteur » en spéculant sur « la déception des Messins par la gestion socialiste ».
Woippy : ç’est chaud
Soucieux de ne pas rompre ce bel unanimisme, le comité départemental a pris sur lui de reporter le sujet chaud bouillant de l’investiture sur Woippy.
Et pour cause, François Grosdidier semble plus décidé que jamais à se jeter dans la bataille. Redoutant plus que tout un basculement du canton à gauche, il entend assurer lui-même ses arrières. Le maire de Woippy devrait y affronter le socialiste Etienne Daval, mais il pourrait surtout ferrailler avec le sortant Jean-Claude Théobald (DVD/Indépendants de Moselle), membre à part entière de la majorité départementale conduite par l’UMP Philippe Leroy.
En dépit de la puissance de feu de Grosdidier, Théobald ne semble guère enclin à renoncer. D’autant qu’il peut – sur le papier, tout au moins – miser sur un arc anti-Grosdidier allant de Jean-Louis Masson à Patrick Weiten, Indépendant tout comme Théobald, et guère enthousiaste à l’idée de voir Grosdidier venir troubler le passage de relais à la tête de l’exécutif départemental programmé dans l’après-mars entre Philippe Leroy et lui-même.
« On entre de plain-pied dans le scénario redouté. On n’est plus très loin de la machine à perdre enclenchée lors des régionales », confie, sous couvert d’anonymat, cet observateur de la vie politique mosellane.
« Il faut que la droite mosellane se ressaisisse avant qu’il soit trop tard », renchérit un élu UMP préférant croire un arrangement encore possible pour éteindre l’incendie.
Reste qu’à ce jour, la plupart des candidats UMP ont été investis : Eric Gardelli (Ars-sur-Moselle), Lionel Cossin (Algrange), Rémy Sadocco (Fameck), Christian Peyron (Forbach), Françoise Kochens (Freyming-Merlebach), Julien Freyburger (Maizières-lès-Metz), Marcel Jacques (Marange-Silvange), Jérémy Aldrin (Metz 1). A ceux-là s’ajoutent, depuis mardi : Michel Paquet (Cattenom), Sylvie Thomas (Fontoy), Denis Jacquat (Metz 2).
X. B.
Publié le 06/01/2011
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