Dans [environ] 6 mois, les électeurs seront (...) appelés à renouveler la moitié des 44 conseillers généraux du département.
Ces élections seront d’autant plus marquantes qu’elles seront les dernières sous la forme actuelle. La réforme des collectivités territoriales substituera en effet, à partir de 2014, des conseillers territoriaux aux actuels conseillers généraux et régionaux. De ce fait, les 22 conseillers généraux qui seront élus en 2011 ne le seront que pour un mandat de 3 ans.
Au niveau politique, si ces élections seront l’occasion pour les différents partis (et candidats potentiels) de se jauger, notamment avant les élections sénatoriales de l’automne 2011, il a peu de chance de voir la majorité départementale changer de main.
Avec 32 élus de gauche, le président Dinet, qui a par ailleurs été chargé par Martine Aubry de la plateforme nationale de ces élections, est quasi-assuré de retrouver confortablement son siège (ce qui ne signifie néanmoins pas qu’il entende le garder jusqu’en 2014…).
La composition de sa majorité ne sera cependant pas nécessairement identique à celle issue du renouvellement partiel de 2008 (soit 24 élus pour le groupe socialiste et 8 pour le groupe communiste). En effet, les sièges de 5 des 8 élus communistes (qui – à une exception – sont élus dans l’arrondissement de Briey) seront à renouveler. Or, rien ne permet d’affirmer que le Parti socialiste ne leur opposera pas, au premier tour, un candidat, et ce d’autant plus que les élus d’extrême gauche se sont montrés quelque peu frondeurs ces derniers temps, en particulier sur l’épineux dossier Skylander.
Les Verts auront également à cœur de montrer les muscles : ils ont déjà annoncé qu’ils présenteraient des candidats. Mais de là à avoir des élus…
De son côté, l’opposition UMP n’aura que 4 sièges (sur les 10 qu’elle détient) à défendre lors de ces élections partielles. Eu égard au contexte politique national, rien ne permet d’assurer qu’ils seront conservés. Quant à en gagner…
Il n’est de surcroît pas exclu que les candidats UMP soit concurrencés par des candidats du Nouveau Centre en mal de reconnaissance et d’émancipation, voire par quelques candidats du MoDem (à supposer que ce parti soit encore en mesure d’envoyer au casse-pipe des militants, comme il le fait régulièrement depuis 2007).
Le FN présentera également des candidats.
http://raphaelvuitton.wordpress.com/2010/09/03/cantonales-2011-etat-des-lieux-en-meurthe-et-moselle/
En 2004, la majorité départementale de gauche avait gagné 8 sièges, ne perdant que le canton d'Arracourt (le sortant, élu comme DVD en 1998, avait rallié la précaire majorité du président Dinet en 2001 et a été battu par un autre élu de droite). Le Modem a un sortant à Badonviller.
Les sièges de gauche potentiellement menacés (sans regarder les résultats, mais les élus des dernières années) sont Jarville-la-Malgrange, Lunéville-Nord, Nancy-Sud, Pont-à-Mousson, Toul-Sud.