vudeloin a écrit:Mais je pense toutefois que deux trois cantons sont au coeur du débat : Vinay du côté gauche ( le fait que le sortant ait perdu sa mairie n'est pas forcément rédhibitoire vu que le PCF a conservé le canton de Rives en ayant perdu le chef lieu )...
A quelle élection fais-tu référence concernant Rives? Le conseiller général PCF est Robert Veyret, doyen (en nombre de mandats, il a été élu en 1976) de l'assemblée départementale. Il a été maire non de Rives mais de Saint-Jean-de-Moirans de 1983 à 2001 (il a enlevé cette commune aux centristes). Sa commune a basculé à droite lorsqu'il ne s'est pas représenté, le maire divers droite Bernard Gassaud, ancien vice-président (2001-2008) du Pays voironnais, a été réélu en 2008.
Rives a basculé à droite en 1983 il me semble, en 1995 c'est le socialiste Alain Dezempte qui gagne la mairie, il est réélu en 2001 et 2008.
Autre ville rouge du canton ayant basculé: Renage, gagnée par le divers droite Robert Du Besset en 2001 mais conquise par le socialiste Pier Luigi Olivieri en 2008, épaulé par Amélie Girerd (28 ans), proche collaboratrice du président du conseil général, fille de feu le maire PS de Chirens (une commune du canton voisin de Voiron), étoile montante du PS en Isère. Elle pourrait être investie dans le secteur lors des "territoriales" de 2014, Robert Veyret ayant annoncé qu'il prenait sa retraite.
En fait, la plus grosse place-forte de la droite dans le canton reste Moirans, sa commune la plus peuplée, dirigée depuis 1995 par l'UMP Gérard Simonnet, président du Pays voironnais de 2001 à 2008.
En 2008, il était investi par l'UMP aux cantonales face à Robert Veyret. Détenant les commandes d'une des deux intercommunalités du canton (l'ouest du canton est plutôt soumis à l'influence de Christian Nucci), il faisait figure d'opposant sérieux mais a été largement battu par le sortant.
Donc, en 1994 le PCF s'appuyait encore sur trois réservoirs de gauche: Moirans, Renage et Saint-Jean.
En 2001 le PS avait récupéré Rives mais le PCF allait perdre Saint-Jean et Renage.
En 2008, la gauche était en pleine reconquête: elle n'avait que Rives dans sa musette mais allait récupérer Renage.
Robert Veyret a bénéficié en fait des vagues roses de 2001 et 2008. Il a surtout été réélu grâce à l'estime et au respect que lui portent la grande majorité des élus du canton. Lors de l'application des lois Chevènement sur l'intercommunalité, en 2000, il avait notamment pas mal arrondi les angles avec les petites communes qui redoutaient d'être emportées dans l'orbite grenobloise. André Vallini le considère un peu comme son mentor local. Eternel candidat communiste aux législatives dans la 9e circonscription, il avait décidé de ne pas se présenter en 2007 pour faciliter la réélection d'André Vallini.
Cette (longue) digression pour dire que la situation d'André Coux à Vinay est bien différente. Elle est en grande partie dépendante du soutien d'André Vallini. De plus, contrairement au canton de Rives, qui abrite de nombreuses petites villes et gros bourgs, dont certains font partie de l'agglomération de Voiron. Vinay est une petite ville de 4000 habitants, qui abrite plus de la moitié de la population du canton, qui compte de nombreux villages entre 60 et 800 habitants.
Coux n'a pu être élu, en 1998, qu'à partir du moment où il détenait les leviers de commande du chef-lieu (il était maire depuis 1989).
Donc, à mon avis, l'élection reste ici assez ouverte.
Manu