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Un billet assez court pour dresser un panorama des cantonales de mars prochain dans ce département en pleine expansion démographique (et qui bénéficiera de nouvelles circonscriptions en 2012 pour rééquilibrer les normes démographiques) et qui, s'il a toujours été une place forte de la gauche, ne cesse de se rosir à chaque élection : les municipales de 2008 ont littéralement achevé la droite locale, qui tenait sa force localement jusque là grâce à sa domination sur Toulouse, la ville rose qui porte désormais bien son nom, fief de la famille Baudis. Hormis Toulouse, la droite a perdu à cette occasion Muret, Saint-Lys, Auterive, Bagnères de Luchon, Saint Gaudens et de nombreux cantons. La droite est désormais repliée dans des communes qui ressemblent de plus en plus à des villages gaulois : Revel, ville du seul parlementaire national de droite, le sénateur app. UMP Alain Chatillon, Fronton, L'Union et Castelginest.
Eu égard au contexte national et à ses échecs successifs, la droite n'a pas grand chose à attendre de ces élections : préserver ses deux sièges de l'Isle-sur-Dodon et Revel, le scrutin de 2004 ayant été très serré sur ce dernier canton, sera déjà bien. Les défaites des municipales pour la droite conduit naturellement à une difficulté forte à trouver des candidats ayant une réelle implantation et pouvant faire basculer des cantons. D'autant que les quelques maires restants préfèrent conforter leurs assises municipales : ainsi, battue dès le premier tour en 2004, Marie-Hélène Champagnac, maire DVD de Fronton, ne repartira pas en 201. L'UMP a donc investi de nombreux délégués de circonscription ou, faute de mieux, des maires ou adjoints battus aux municipales...
Le scrutin devrait donc se caractériser par une assez forte stabilité. Peut être deux cantons à surveiller :
- celui de Boulogne sur Gesse, dont le maire UMP, Pierre Médevielle, battu en 2004 (47.5%), espère un come-back : maire depuis 1989, il apparait cependant plus comme un candidat en fin de course...
- celui de Toulouse I : il s'agit juste de voir quel sera le score de la député européenne et présidente de la fédération UMP de Haute-Garonne, Christine de Veyrac, candidate pour la première fois dans ce canton qui était jusque là à droite et où cette dernière avait plutôt bien résisté dans la Bérezzina de 2004, obtenant plus de 46% au second tour : si Christine de Veyrac fait mieux que ce score, elle sera certainement confortée dans son rôle de chef de file (encore plus si elle le gagne, mais c'est plutôt mal parti)...si elle fait un mauvais score, elle sera certainement contestée à la tête de l'exécutif de l'UMP, d'autant qu'elle n'est pas en osmose totale avec Dominique Baudis, député européen comme elle, et qui reste malgré tout un atout sur Toulouse pour l'UMP : la liste qu'il conduisait avait quand même obtenu plus de 30% aux européennes sur Toulouse.
Ce devrait être assez calme dans ce département...
