Election d’un nouveau président au Conseil général de Haute-Corse
Avec l'AFP | 09/11/2010 | Publié dans : Régions
Un proche du député PRG et président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Paul Giacobbi, démissionnaire en raison de la loi sur le cumul des mandats, été élu le 9 novembre à Bastia président du Conseil général de Haute-Corse.
Candidat unique de la majorité de gauche, Joseph Castelli, 62 ans, qui était vice-président du Conseil général, a été élu au premier tour par les 21 conseillers de gauche, son adversaire de l’opposition obtenant huit voix.
Maire du village de Penta-di-Casinca (Haute-Corse) depuis 1983 et conseiller général depuis 1982 sous l’étiquette Corse Démocratie, il avait été exclu du PCF en 1986.
Paul Giacobbi, élu à la présidence du Conseil exécutif de Corse après la victoire de la gauche aux élections territoriales de mars, présidait le Conseil général depuis 1998. Il avait annoncé qu’il renoncerait à son mandat de conseiller général.
Nico78 a écrit:Le conseil général de Haute-Corse a désormais un nouveau président
Haute-Corse : la majorité ne (va)cillera même pas.
Publié le lundi 24 janvier 2011 à 09H53
Même pas peur ! Le conseil général de la Haute-Corse a peut-être perdu avec Paul Giacobbi un leader politique majeur, et peut-être aussi un peu de son assurance après l'affaire des marchés présumés truqués qui a jeté le trouble dans le domaine où, justement, la collectivité est la plus performante, le social.
Mais sa majorité ne sera pas remise en cause par les prochaines élections cantonales qui déboucheront sur un quasi-statu quo.
Et, en toute vraisemblance, Joseph Castelli, dont le canton de Vescovato ne sera renouvelable qu'en 2014, devrait logiquement être reconduit à la présidence, sans pour autant s'exonérer d'une nouvelle concertation interne, chaque nouveau vote réveillant les anciennes ambitions.
La droite sur la pointe des pieds
Actuellement, la majorité départementale est scindée en quatre groupes politiques distincts* qui rassemblent 20 élus au total, au sein d'une assemblée qui en compte 30. L'opposition de droite, qui s'exprime sous une seule bannière**, dispose de 8 élus à peine.
Deux conseillers généraux (qui siègent géographiquement avec l'opposition) tiennent à ce que leur neutralité soit reconnue : Jean-Toussaint Guglielmacci (canton de Calvi) et Luc-Antoine Marsily (canton d'Orezza Alesani). Dans un tel contexte, forcément, le nombre de cantons renouvelables est bien plus important dans le camp de la majorité : dix contre quatre.
Et sur ces quatorze cantons remis en jeu, onze sont des cantons ruraux.
Sachant pertinemment qu'elle n'a aucune chance de faire basculer la majorité, la droite, l'UMP en particulier, n'a pas l'intention d'envoyer beaucoup de candidats au casse-pipe. Dans la majorité des scrutins, elle brillera surtout par son absence, même si quelques soutiens ici et là , à défaut d'investiture en bonne et due forme, sont envisagés.
Après la débâcle aux territoriales qui a engendré une forte démobilisation, la famille libérale doit patiemment s'atteler à recoller les morceaux sur le terrain pour faire émerger de nouvelles personnalités.
En revanche, les nationalistes, toutes tendances confondues, ne feront pas l'impasse et si les chances de victoires sont assez minimes, il sera intéressant d'observer leur influence sur une élection locale par excellence.
Quelques points chauds malgré tout
En résumé, au lendemain de la consultation, la photo de famille du conseil général de la Haute-Corse devrait ressembler comme deux gouttes d'eau à celle d'aujourd'hui.
Seule certitude : une nouvelle tête sortira des urnes de Sagro-di-Santa-Giulia puisque Jean Motroni, après trente-huit années de mandat, a décidé de prendre sa retraite politique.
Pour la plupart des sortants, la réélection, à gauche comme à droite, devrait être une formalité tant certains paraissent indéboulonnables. Il y aura malgré tout quelques points chauds.
Ce ne sera ni le cas à Corte ni à l'Ile-Rousse comme on aurait pu s'y attendre, mais à Bastia 1 où Jean-Louis Milani, élu libéral, aura fort à faire dans un canton urbain qui, historiquement, a toujours donné lieu à des joutes très serrées.
Dans le rural, trois cantons sont susceptibles de donner lieu à de belles empoignades. Dans le Niolu-Omessa où le sortant Jean-Baptiste Castellani, réélu depuis près de vingt ans, aura fort à faire avec le maire de Castirla Jacques Tomasini, soutenu par la majorité.
De même, la course à la succession de Jean Motroni semble également ouverte dans le Cap, à Sagro-di-Santa-Giulia. Dans la Conca d'Oro, un duel fratricide entre Claudy Olmeta, le sortant, et Jean-Pierre Leccia peut faire des dégâts.
Enfin, à Prunelli-di-Fiumorbo, François Tiberi aura d'autant moins la partie facile qu'il ne jouirait plus du soutien de la majorité aussi inconditionnel qu'auparavant...
À deux mois du scrutin, les éléments du décor électoral se mettent doucement en place. Mais en Haute-Corse, on peut d'ores et déjà prédire que les seconds tours se compteront sur les doigts d'une seule main.
* Groupe PRG, groupe Démocrate, groupe Socialiste et apparentés, groupe Corse Démocratie.
** Groupe Union libérale de Progrès.
Quatorze cantons renouvelables
Dix conseillers généraux sortants qui remettent leur mandat en jeu appartiennent à la majorité départementale...
- Jean-Jacques Vendasi (Bastia 3)
- Pierre-Louis Nicolai (Campoloro-Moriani)
- Pierre Ghionga (Corte)
- Pierre-Marie Mancini (Belgodère)
- Hyacinthe Mattei (L'Ile-Rousse)
- François Tiberi (Prunelli-di-Fiumorbu)
- Jacques Costa (Castifao-Morosaglia)
- Michel Mezzadri (Venaco)
- François Orlandi (Capobianco)
- Jean Motroni (Sagro-di-Santa-Giulia), le seul à ne pas briguer un nouveau mandat.
... contre quatre pour l'opposition
- Jean-Louis Milani (Bastia 1)
- Jean-Baptiste Castellani (Niolu-Omessa)
- François Pancrazi (Alto-di-Casacconi)
- Claudy Olmeta (Conca d'Oro)
Jean-Marc Raffaelli jmraffaelli@nicematin.fr
http://www.corsematin.com/article/corse/haute-corse-la-majorite-ne-vacillera-meme-pas
Les militants ont ainsi présenté leurs neuf candidats titulaires et huit suppléants tout en précisant soutenir une suppléante de « Femu a Corsica » pour le canton du Capu Biancu et deux autres candidats de la Conca d’Oru, engagés sans étiquette.
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