Cantonales 2010 : en Vaucluse, les partis en ordre de bataille
Publié le mercredi 03 novembre 2010 à 18H04
L'UMP a presque bouclé ses investitures, le FN les dévoile samedi, le PS poursuit les tractations
Les principaux candidats déclarés ou probables dans les 12 cantons renouvelables (cf carte ici
http://www.laprovence.com/article/politique/cantonales-2010-en-vaucluse-les-partis-en-ordre-de-bataille)
Dis, papa, c'est loin les cantonales ? Tais toi et rame... Oui, c'est parfois la galère pour les partis de choisir entre plusieurs candidats à l'investiture mais après des mois de réflexion et de tractations, on commence à y voir plus clair pour l'élection de mars 2011, qui concerne 12 des 24 cantons.
Côté socialiste, les sortants repartent presque tous au combat, à l'exception de Roger Fénelon (Bonnieux), qui passe la main pour raisons de santé. Reste pour le PS à passer des accords avec des partenaires plus ou moins naturels, du Front de gauche (PC-Parti de gauche) au Parti radical de gauche en passant par Les Verts. Ce qui n'est pas aisé, chacun ayant son agenda et ses ambitions.
Le Front national dévoilera le nom de ses candidats samedi et l'UMP, lui, a déjà fait connaître ses investitures (reste à désigner le ou la candidate de Mormoiron). Avec, en ligne de mire, Orange Est (détenu par M-C Bompard, Ligue du sud) et que tentera de conquérir de haute lutte Louis Biscarrat. Pour l'UMP, comme le PS d'ailleurs, une victoire dans ce canton aurait valeur de symbole, à défaut de faire basculer la majorité départementale. Zoom sur 6 des 12 cantons renouvelables.
-------------------------
Isle-sur-la-Sorgue : un air de déjà vu
L'odeur de la revanche. A ma gauche, Michel Fuillet (en photo), conseiller général sortant, pilier de la majorité "Haut", et ancien maire de l'Isle-sur-la-Sorgue, face - à ma droite- à celui qui lui a ravi cette mairie, l'UMP Pierre Gonzalvez, qui n'aspire qu'à décrocher un nouveau mandat pour conforter son assise politique. Sacré pari pour ces deux hommes qui ont, c'est selon, tout à gagner ou à perdre.
Si Gonzalvez était élu, Michel Fuillet se retrouverait nu et cru sans mandat. C'en serait sans doute fini de sa carrière politique. Dans le cas contraire, il pourrait même prétendre à l'investiture socialiste dans la 2e circonscription pour les prochaines législatives.
------------------------
Avignon-Est : Castelli (PC) avec le soutien du PC... normalement
Entre le PC et le PS, les choses n'ont pas toujours été simples sur le canton d'Avignon Est. Mais au final, et par deux fois déjà , le communiste André Castelli a pu l'emporter grâce à l'absence de candidat socialiste. C'est le scénario qui est aujourd'hui encore privilégié mais, mais, mais... Le PS risque fort de conditionner son soutien à la position que prendra Max Rieux (Parti de gauche), dans le canton voisin d'Avignon Sud, où il compte se présenter.
Entre les alliés du Front de gauche (PC et PG), il faudra bien trouver un modus vivendi. À défaut, c'est Michel Bissière, adjoint au maire d'Avignon investi par l'UMP, qui pourrait bénéficier de l'aubaine.
------------------------
Avignon-Sud : la droite part divisée face à Michèle Fournier-Armand (PS)
Quel candidat de droite pour affronter Michèle Fournier-Armand (PS) qui tient fermement le canton Sud? La question a taraudé les états-majors, sachant que M-J Roig avait promis début 2009 l'investiture à Albert Mansour (Parti radical) mais devait gérer l'abondance. Elle a choisi de dissuader Philippe Marcucci, son adjoint, et de laisser trancher le Parti radical... en faveur de Valérie Wagner, également radicale, également son adjointe.
Albert Mansour ne l'entend pas de cette oreille et se présentera bel et bien. Contrairement à la "villepiniste" Hakima Aït El Cadi, encore une adjointe de Mme Roig, qui dément les ambitions que certains lui prêtaient. Ah, Avignon...
------------------------
Bonnieux : qui pour succéder à Roger Fénelon (PS) ?
Ce canton sera observé de très près. Roger Fénelon, le sortant, ayant décidé de se retirer pour raisons de santé, il fallait lui trouver à gauche un digne successeur. Mais on dirait que l'affaire n'est pas simple.
Car si les socialistes locaux militent pour qu'une femme, Frédérique Sanvoisin, parte au combat face à Jérôme Casalis (55 ans, 1er adjoint à Bonnieux) investi par l'UMP, il se dit que du côté du cabinet de Claude Haut, on ne serait pas insensible aux exigences du PRG qui veut ce canton et propose un homme qui pourrait ne pas faire l'unanimité au PS. Christian Ruffinatto est en effet adjoint au maire de Ménerbes, l'ancien député UDF Yves Rousset-Rouard.
------------------------
Orange-Est : Marie-Claude Bompard face à l'expérience de la nouveauté
En mars prochain, la conseillère générale sortante et maire de Bollène Marie-Claude Bompard (Ligue du sud) sera candidate à sa succession. Jeudi dernier, le comité départemental de l'UMP a choisi le maire de Jonquières, Louis Biscarrat, pour se présenter dans ce canton renouvelable. Côté PS, les jeux sont également faits.
C'est le maire de Camaret, Marlène Thibaud, qui se présentera. En ce qui concerne les régionalistes, proches d'Europe écologie, rien n'est tranché même si l'Orangeois Bernard Vaton tient la corde. Du côté du Parti communiste, le nom d'une habituée, Fabienne Haloui, est avancé comme candidate potentielle dans ce canton composé de six communes et du quartier Est de la cité des Princes.
-------------------------
Carpentras-Nord : Michel Bayet (PS) veut poursuivre dans un canton très disputé
Le canton de Carpentras-Nord sera certainement l'un des plus disputés. Si Michel Bayet (PS), le sortant, veut poursuivre l'aventure, il devra faire face à de nombreux prétendants. Avec en tête de liste, Léopold Meynaud, le maire de Caromb (divers droite), qui devrait "vraisemblablement" tenter sa chance dans la course au canton.
Autre candidat déclaré, Pierre Gérenton, conseiller municipal à Aubignan et également Divers droite, ce qui pourrait causer une confusion chez les sympathisants UMP. Un candidat du Front national sera désigné samedi et un autre du Front de Gauche devrait l'être à la fin du mois. Tout s'annonce très ouvert dans un canton où la dernière élection s'était jouée à moins d'un point de différence...
UMP: Bissière/Giusti... Agu,
la triplette du canton Est
Henri Agu est le directeur de campagne de Michel Bissière, candidat UMP
Et revoilà Henri Agu en campagne! Ce coup-ci, ce n'est pas pour lui qu'il va aller serrer les 7000 mains des électeurs de Montfavet mais pour Michel Bissière, candidat investi par l'UMP sur le canton Est. Les deux hommes sont amis depuis 1983 et en démissionnant de son poste de 1er adjoint, Henri Agu a permis à Michel Bissière de devenir 2e adjoint. Ancien conseiller général du canton Est qu'il a perdu en 1998 face à André Castelli (PC), Henri Agu est évidemment une carte maitresse pour Michel Bissière qui tâte là pour la première fois d'un scrutin sur son seul nom. "On a pris le café à Montfavet, tout le monde le connait, l'appelle Henri encore aujourd'hui" s'amuse le candidat qui va toutefois devoir faire "oublier" cette statut de commandeur et se démarquer aussi d'une filiation qui pourrait être trop forte.
Avec Henri Agu comme directeur de campagne, Michel Bissière joue aussi les "rassembleurs" au sein de l'UMP avec des militants -les plus jeunes notamment- lassés de la guéguerre larvée Dufaut-Roig ou Roig-Dufaut, c'est selon. Un apaisement qui pourrait s'avérer payant pour ce scrutin et peut-être en préparer d'autres, le duo Bissière-Agu semblant fonctionner à merveille. De plus, après de long mois dans les montagnes de Sisteron à parler à l'oreille des chevaux, Henri Agu prend un plaisir manifeste à serrer les mains des électeurs et lance même "en 2014 je serai sur une liste municipale. Je ne sais pas encore laquelle".
Tout cela ferait presque oublier l'autre carte abattue ce matin même par le candidat UMP sur le canton Est: sa suppléante, Myrielle Giusti. Conseillère municipale à Morières-les-Avignon, "d'opposition" prend elle la peine de préciser. A eux trois, ils "couvrent" la totalité géographique du canton Est. Soutenus par le Nouveau Centre et la Gauche Moderne, cette "triplette" entend bien regagner un canton "perdu à l'époque à cause des 20% qu'a fait le FN" affirme Henri Agu. Sauf que depuis 1998, le sortant, André Castelli, a bien creusé son sillon et que le FN, avec l'élection, ce week-end de son (ou sa) nouveau président pourrait bien encore une fois être l'arbitre de biens des scrutins.
«Je protège les habitants de mon canton comme une lionne ses petits. » Qu’on se le dise, la campagne électorale dans le canton d’Avignon Sud est bien lancée. La conseillère générale (PS) sortante Michèle-Fournier-Armand présentait hier matin son équipe, dans son local de l’avenue Pierre-Sémard, accompagnée de son suppléant, Kader Belhadj, employé à la mairie et militant PS de longue date. Michèle Fournier-Armand s’est déclarée attachée à ce territoire et à ces habitants : « Je suis une partie d’eux ».
Elle brigue un nouveau mandat pour « continuer la politique d’aide à l’habitation », en entrant en « résistance face au libéralisme en recréant des services publics».
La candidate en a profité pour égratigner ses adversaires. Les Verts «fossent les résultats ». Max Rieux « cultive une ambiguïté à gauche qui favorise la droite ». Ligue du Sud et FN « veulent faire un canton d’exclusion », Albert Mansour « fait partie de la majorité présidentielle » et « Valérie Wagner est de l’UMP sans le dire ».
Le président du Conseil général Claude Haut était venu lui apporter son soutien, annonçant au passage que les travaux de démolition et de reconstruction de l’ancien collège Anselme-Mathieu étaient imminents. La candidate bénéficie aussi du soutien de Fabienne Halaoui (PC), de Patrick Gontard (ex-Modem) qui préside son comité de soutien et du Parti radical de gauche.
maxxx a écrit:«Je protège les habitants de mon canton comme une lionne ses petits. » Qu’on se le dise, la campagne électorale dans le canton d’Avignon Sud est bien lancée. La conseillère générale (PS) sortante Michèle-Fournier-Armand présentait hier matin son équipe, dans son local de l’avenue Pierre-Sémard, accompagnée de son suppléant, Kader Belhadj, employé à la mairie et militant PS de longue date. Michèle Fournier-Armand s’est déclarée attachée à ce territoire et à ces habitants : « Je suis une partie d’eux ».
Retourner vers Élections cantonales de 2011
Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 2 invités