de Zimmer » Mer 3 Nov 2010 11:26
Jean-Philippe a raison de souligner que, dans ce département, les scores du FN et sa capacité à se maintenir ou pas, au second tour, seront déterminants, quant aux résultats finaux, dans un certain nombre de cantons. Comme lui, je pense cependant qu’on devrait assister globalement à une stabilité relative concernant la répartition des sièges, ce qui devrait permettre au PS de conserver la présidence du conseil général.
Je ne suis pas certain, en revanche, que les réélections des conseillers généraux sortants des cantons de Mouy et de Saint-Just-en-Chaussée soient vraiment menacées, leurs positions respectives ayant été plutôt confortées depuis 2004. Dans le canton de Mouy, Anne-Claire Delafontaine (PS) s’est installée dans le fauteuil de maire du chef-lieu en mars 2008, arrachant alors la commune à son prédécesseur au conseil général, Jean Sylla (PCF). Par ailleurs, son principal adversaire, Christian Van Parys, maire de Heilles (589 habitants), est confronté à une crise au sein de son équipe municipale depuis qu’il a reçu l’investiture de l’UMP en vue des prochaines élections cantonales. Dans le canton de Saint-Just-en-Chaussée, Frans Desmedt (UMP) a conservé la mairie du chef-lieu, qu’il avait conquise sur le PS sept ans plus tôt, avec 65,68 % des suffrages exprimés, lors du premier tour des élections municipales de 2008. Son principal adversaire de 2004, le conseiller général sortant (divers gauche) et ancien député, Jean-Pierre Braine, s’était définitivement retiré des combats électoraux après cette défaite et est décédé en novembre 2009. La gauche pourrait, d’autre part, partir divisée dans ce canton, à l’occasion du scrutin du mois de mars prochain : Gérard Quesnel (divers gauche), s’est en effet déjà déclaré candidat et il n’est pas certain qu’il obtienne le soutien du PS, la commune d’Avrechy, dont il est le maire, étant par ailleurs située dans le canton de Clermont.
Il faudra, par contre, suivre de près le canton de Pont-Sainte-Maxence et aussi celui de Crépy-en-Valois. Dans le canton de Pont-Sainte-Maxence, le conseiller général sortant, Jean-Claude Hrmo (UMP), ancien maire de Verneuil-en-Halatte, sera très vraisemblablement confronté au nouveau maire (depuis 2008) de Pont-Sainte-Maxence, Michel Delmas (PS). Il trouvera également, sur sa route, Philippe Hervieu (Alliance Centriste), conseiller municipal de Pont-Sainte-Maxence, qui avait maintenu la liste qu’il conduisait, dans cette commune, lors du second tour des dernières élections municipales, provoquant ainsi une triangulaire, alors que cette liste n’était arrivée qu’en quatrième position à l’issue du premier tour, devancée par deux autres listes de droite. Dans le canton de Crépy-en-Valois, le conseiller général sortant, Gilles Masure (PCF), ne sollicitera pas le renouvellement de son mandat et c’est son épouse, Hélène Masure, qui tentera de conserver le siège, pour les communistes. Plusieurs fois candidate aux élections législatives dans la 5ème circonscription du département, elle avait obtenu, en 2007, 3,15 % des suffrages exprimés au premier tour ; elle ne détient, par ailleurs, aucun mandat. Alors que le PS avait soutenu Gilles Masure dès le premier tour en 2004, il présentera cette fois Jérôme Furet, conseiller municipal de Crépy-en-Valois et chef de file de la gauche dans cette commune (détenue par l’UMP) lors des dernières élections municipales. L’UMP a investi, quant à elle, le maire de Morienval, Hubert Briatte. Europe Ecologie et DLR auront également, chacun de leur côté, leur candidat, tandis que, comme en 2004, Jean-Paul Letourneur représentera le FN. Les choses paraissent très ouvertes dans ce canton, où la droite peut avoir ses chances si, contrairement à 2004, le FN n’était pas en situation de pouvoir se maintenir au second tour, et où le PS peut paraître en mesure de devancer le PCF au premier tour.
Un autre canton à observer attentivement sera celui de Beauvais-Nord-Est, dont le sortant, Henri Bonan (PS), qui fut président du conseil général de 1982 à 1985, ne se représente pas. Côté socialiste, le conseiller régional et conseiller municipal de Beauvais, Thibaud Viguier, tentera de lui succéder, tandis que l’UMP a investi Richard Haudoire, conseiller municipal délégué de Beauvais. En 2004, Henri Bonan avait été réélu au second tour, dans le cadre d’une triangulaire, avec 48,02 % des suffrages exprimés, face à l’UMP (alors représentée par le député Olivier Dassault) et au FN.
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