stephed a écrit:
Je ne pense pas que la nièvre basculera à droite mais peut-etre certains de ses cantons oui..
Il n'y effectivement aucune chance pour que la Nièvre bascule à droite à court et moyen termes - ou sinon, je rends mon tablier ;)
Beaucoup des cantons renouvelables détenus par la gauche semblent hors de portée...Et de toute façon, la droite n'a pas vraiment de stratégie bien définie localement, s'appuyant beaucoup sur des DVD ou des SE - phénomène classique dans les départements où elle est depuis des décennies dans l'opposition. La perte de son fief de Cosne-Cours-sur-Loire en 2008 ne l'a pas aidée...
Par contre, il faudra quand même scruter attentivement les scores des candidats de droite sur Nevers : dans cette ville, les municipales de 2008 avaient été assez mauvaises pour la gauche, et, au-delà des vicissitudes politiques nationales, on peut noter un très léger glissement vers la droite : la liste Boulaud, le sénateur PS, ancien homme de main de Pierre Bérégovoy, n'avait recueilli qu'environ 52.2% des voix contre 47.8% à la liste d'union droite et centre : en 2001, le duel entre le PS et la droite unie donnait du 53.7% contre 46.3% tandis que Didier Boulaud l'avait emporté dès le premier tour en 1995 avec 55% des voix (le RPR plafonnant à 38.7%)....En fait, on constate depuis quelques années, aux municipales, dans cette ville, de très mauvais reports à gauche sur la liste PS : en 2008, les listes UMP et Modem totalisaient 42% (30.7% pour l'UMP-NC et 11.5% au Modem) tandis que le PS à 41.5% pouvait compter sur le report des autres listes DVG et Ecolo (16.5% à elles-deux). Encore pire, en 2001, la seule liste de droite obtenait 36.7% au premier tour mais 46.3% au second tour alors que les trois autres listes en lice étaient de gauche (la liste PS à environ 46%) ou d'extrême gauche...
Didier Boulaud a depuis cédé la place (peut être aussi en ayant peur de faire le mandat de trop, sans préparer sa succession) en cours de mandat : les prochaines échéances permettront de voir si le progressif affaiblissement du PS était dû à la personnalité du successeur de Bérégovoy ou s'il est plus profond...Notons que dans cette ville, la droite reste solidement implantée dans le canton de Nevers-centre, où le contexte difficile au niveau national de 2008 n'a pas empêché l'UMP de l'emporter facilement en 2008, avec un conseiller général implanté, Daniel Rostein (UMP)...Si elle arrive à faire de jolis scores en 2011 sur les autres cantons de la ville, ça peut augurer du changement en 2014...