de maxxx » Mer 1 Sep 2010 19:51
Dans ce fief traditionnel du PC, les tendances électorales ont ces dernières années viré à l'instabilité chronique, avec d'assez importants chassés-croisés entre droite et gauche. Mis à part les législatives, c'est un département qui adore l'équilibre entre droite et gauche : une majorité d'un siège pour la gauche depuis 2008 alors que la majorité précédente de l'UMP tenait aussi à un siège, un équilibre parfait d'une sénatrice PC et d'un sénateur UMP...
Sur les 35 cantons, 18 sont détenus par la gauche (9 PC, 7 PS, 2 PRG) et 17 par la droite (12 UMP, 4 DVD, 1 ex-Modem).
Ce renouvellement concerne 18 élus soit 12 sortants de gauche (5 PC, 6 PS, 1 PRG) et 6 de droite (4 UMP, 2 DVD) : évidemment, eu égard à ses proportions, les espoirs de la droite sont forcément importants. Cela dit, le basculement de la gauche vers la droite n'est pas le seul enjeu de l'élection car celle ci sera intéressante également quant aux rapports de force au sein même de la gauche : le PC est donc doublement menacé par cette élection et il devra batailler ferme pour conserver son unique présidence d'exécutif départemental.
La droite peut surtout espérer reprendre le canton du Montet, qu'elle avait perdu d'assez peu en 2004 au profit du PC (52%). Reste à savoir si la droite représentera le maire app. UMP de Meillat, ancien député de 2002 à 2007, Yves Simon, qui pourrait dans ce cas prendre sa revanche sur la sortante Marie-Françoise Lacarin. Sur les autres cantons, la gauche avait pas mal d'avance en 2004 et les municipales de 2008 ne l'ont pas menacée outre mesure. Seul reste le canton d'Herisson à surveiller, là où le conseiller PC sortant avait obtenu 55.7% face à la droite au second tour mais ça me semble très difficile...Je rajoute éventuellement le canton de Souvigny, la commune principale-ville centre du canton étant détenue par Christian Soteau (DVD), si ce dernier se présente...face à Jean-Paul Defregnes, le président du conseil général : il pourrait dans tous les cas fortement atténuer la réélection du leader PC, qui l'avait emporté très facilement en 2004 (59.6% contre 40.4% à la droite).
Pour les 6 cantons de droite, seul le canton d'Escurolles pourrait éventuellement basculer, même si le sortant DVD Jean-Jacques Rozier est bien implanté et l'avait emporté plus largement que prévu en 2004 (53.4% contre 46.6% pour le PS alors que l'on pouvait s'attendre à un écart de quelques voix). Celui de Vichy-Sud s'était joué dans du 53.5%/46.5% en faveur de la droite mais celle-ci est relativement bien installée dans ce canton. La succession probable sur Marcillat de Bernard Barraux, 76 ans, ancien sénateur UMP, reste à surveiller même si celui-ci s'était imposé (50.2%) en 2004 dans une triangulaire face au PC (28.4%) et à un candidat DVD (21.4%)...A moins que l'ancien sénateur ne veuille faire un dernier tour de piste, le mandat réduit à 4 ans aidant, mais le risque d'usure pourrait se faire sentir (il en sera en 2011 à 38 ans de mandat). Le canton est donc bien à droite.
Par contre, le PC devrait être accroché par le PS sur ses cantons d'Herisson et de Cusset-Sud. Sur le premier canton, le PC avait devancé d'assez peu le PS au premier tour en 2004 (29.6% contre 24.6%), d'autant qu'en plus la droite (32.3% pour l'UMP en 2004) est en embuscade et serait ravie d'un affrontement fratricide à gauche. Sur Cusset-Sud, tout dépendra de la décision du maire PC de Cusset, René Bardet, 75 ans en 2011, élu depuis 1979, de repartir...cela dit, même s'il repart, rien n'est gagné pour le PC (en 2004 : 27% pour le PC contre 21.6% pour le PS), l'usure pouvant faire chuter le conseiller général.
Le scrutin se jouera donc sur 3 Ã 4 cantons au final...